Dissertation de Philosophie sur la notion essentielle de culture : "Qu'est-ce qu'un homme cultivé ?".
[...] Suffit-il alors d'être cultivé pour être homme ? Être cultivé au sens de posséder les caractéristiques la culture humaine, n'est pas suffisant pour empêcher l'homme de ne pas respecter l'humanité, et donc par là de se rendre indigne de son statut d'homme. Le propre de la culture humaine étant de ne pas être déterminée, cette dernière se révèle parfois impuissante à désamorcer une mauvaise utilisation de cette liberté qui la caractérise. Le cas extrême des crimes contre l'humanité nous donne un exemple de l'incapacité de la culture humaine à préserver par essence la dignité de l'homme en tant qu'être respectueux de l'humanité. [...]
[...] Mais est-ce exclusivement un état ? La culture n'est visiblement pas figée, ce n'est pas seulement un résultat (être cultivé) mais c'est aussi une action (se cultiver). C'est ce processus dynamique qui s'apprend, se réapprend, se transmet, se reproduit de génération en génération. Ferdinand Foch affirme radicalement qu' Il n'y a pas d'hommes cultivés; il n'y a que des hommes qui se cultivent.». Il souligne le caractère asymptotique du développement de nos dispositions, cet idéal vers lequel on doit tendre. [...]
[...] L'homme cultivé est donc libre de faire de sa vie une invention permanente. Deuxième partie : L'homme cultivé reconnaît la pluralité des cultures Pourtant, incontestablement, l'homme est issu de la nature en tant qu'animal, et il reste, dans son corps, un être biologique subissant des rythmes naturels Dans des situations difficiles, inattendues, l'homme répudie les formes culturelles pour laisser place à l'instinct de survie. On parle alors d' habitudes de sauvages qui nous paraissent étrangèrent.Nos efforts pour échapper aux lois de la nature restent vains : on ne peut se passer de sommeil, ni échapper à la vieillesse ou aux maladies. [...]
[...] Et si l'essence de l'homme en fait était de se cultiver ? en raison du caractère inachevé de l'homme ? En fait, il n'y a pas de réelle nature humaine. Alors que le fait naturel est universel : tous les animaux d'une même espèce se comportent de la même manière, déterminés par une même structure ; au contraire le fait culturel est toujours propre à un peuple particulier, à un moment de son histoire. Par exemple si on écarte de jeunes fourmis de leur fourmilière, ils referont d'emblée une fourmilière parfaite. [...]
[...] Mais la culture est-elle la nature de l'homme ? Le cas des enfants sauvages nous éclaire sur ce qu'est l'homme naturellement En effet ces enfants à l'écart de tout contact humain sont en quelque sorte acculturé n'ayant eu aucun contact et donc aucun acquis avec toute société. Il apparait alors qu'ils reproduisent des comportements complètement calqués sur ceux des animaux qui les ont adoptés. On parle à juste titre d' enfants-loups ou d' enfants- chiens selon le cas, et non plus d'humains. [...]
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