On peut distinguer trois sortes de rapport au vrai. Tout d'abord la réalité, en tant que chose, fait et groupe d'éléments existant matériellement au monde. Cette réalité sera ici considérée comme la forme la plus basse du vrai. On distingue ensuite la vérité, en tant que vérité conforme à l'objet de la pensée et connaissance à laquelle on attribue une grande valeur, du fait qu'elle s'oppose radicalement à toute illusion. Cette vérité, tant qu'elle contient une certaine forme de sincérité, se rapproche de l'authenticité. L'authenticité, qui est l'expression d'une vérité profonde de l'individu, émane de la personnalité véritable et du choix libre, tout en se distinguant rigoureusement de la banalité et de la généralité du quotidien. En tant que vérité relative à l'individu, l'authenticité se définit par l'expression de l'intériorité, de « l'être en soi » de l'individu à travers le choix et l'action. L'être humain peut donc essayer d'atteindre l'authenticité par l'intermédiaire du choix engagé et de l'action sincère. Ainsi, la notion d'authenticité se trouve nécessairement liée à la théorie de l'existentialisme, idée faisant de l'existence concrète le noyau de toute réflexion, et avançant notamment que l'existence précède l'essence. L'homme est donc libre de se réaliser et de définir son essence à travers son existence, son « surgissement dans le monde », étant détaché de toute forme de déterminisme. L'homme est donc libre de s'inventer et de forger sa propre essence, d'exister comme il l'entend, de s'engager, et d'espérer parvenir à la réelle authenticité. Cependant, bien qu'il soit inconditionnellement libre et détenteur des facultés nécessaires pour atteindre cette authenticité, l'homme doit se confronter à la réalité du monde et des autres.
[...] D'autre part, la connaissance de soi se traduit par le sentiment, le sentiment étant l'intuition, la connaissance immédiate de son intériorité et l'état authentique que possède chaque individu. En effet, l'homme a le privilège de la connaissance intuitive qui le rend présent à soi-même de manière immédiate et spontanée. Cette connaissance de soi se construit dans l'acte de sentir, l'individu n'ayant qu'à s'écouter et se sentir pour prendre conscience de sa vérité, une vérité subjective et propre à l'individu même. [...]
[...] En effet, l'homme peut-il toujours espérer atteindre l'authenticité alors même qu'il semble prisonnier d'un monde qui le détourne constamment de cette même authenticité ? La réalité du monde extérieur constitue un obstacle à l'individu qui tente de parvenir à l'authenticité, notamment à travers la domination de l'inauthentique on En effet, l'individu qui a comme projet d'atteindre l'authenticité, est en relation permanente avec l'existence humaine, également appelée existence en commun ou existence dans le on Cette existence humaine, à la fois générale et impersonnelle, se caractérise par son inauthenticité. [...]
[...] L'homme doit donc sortir de cette réalité du monde où sa nature l'inscrit pour atteindre ensuite le degré supérieur de l'authenticité comme connaissance et prise de conscience de soi. Or, pour se trouver, le dasein, qui ne s'est pas encore révélé à lui-même doit se libérer du on où il est retenu. Bien qu'il ne puisse se détacher entièrement du monde qui le fait vivre et qui lui laisse la possibilité de parvenir à l'authenticité, le dasein doit se dévoiler le monde à lui-même en même temps que pour lui-même, en se positionnant face au monde extérieur, où lui-même se considère comme un individu à part entière. [...]
[...] L'homme, possédant les facultés permettant d'atteindre l'authenticité de par son pouvoir d'introspection et la faculté du sentiment qui l'habite, lui permettent de prendre conscience de sa propre vérité. De plus, sa liberté totale lui donne la possibilité illimitée de se réaliser dans les choix et les actions à effectuer. Bien qu'il vive dans le monde de la quotidienneté et de l'inauthenticité où l'existence humaine constitue un obstacle à l'accès de cette authenticité, l'individu peut surmonter ces difficultés au prix d'efforts constants et réguliers. [...]
[...] Comment l'homme contourne-t-il ce monde inauthentique où il semble retenu prisonnier, pour parvenir à la réelle authenticité ? On peut distinguer trois sortes de rapport au vrai. Tout d'abord la réalité, en tant que chose, fait et groupe d'éléments existant matériellement au monde. Cette réalité sera ici considérée comme la forme la plus basse du vrai. On distingue ensuite la vérité, en tant que vérité conforme à l'objet de la pensée et connaissance à laquelle on attribue une grande valeur, du fait qu'elle s'oppose radicalement à toute illusion. [...]
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