Conscience de ses actes, homme, Jean-Paul Sartre, Phénoménologie de l'esprit, Hegel, intentionnalité de la conscience, Edmund Husserl, préjugé, apparence substantielle, Emmanuel Kant, John Locke, cogito
La conscience est l'acte le plus familier que nous pouvons faire : continuellement, nous nous témoignons que quelque chose existe en nous ou hors de nous. Spontanément, nous nous apercevons comme sujet et nous nous disons : c'est moi qui fais cet acte de conscience. Les thèmes abordés par ce chapitre montrent que cette position de sujet, conscient d'être un "moi", unique, identique dans le temps, pose problème. Car se posent trois questions : qui suis-je ? Que suis-je? Et que signifie affirmer son identité d'être soi ? Le premier problème est donc : quelle certitude la conscience nous donne-t-elle ?
[...] La connaissance est donc limitée à être une représentation du phénomène et non de la "chose en soi" ; la position d'un moi est l'unification en une forme vide, sans réalité expérimentable d'un ensemble de vécus sensibles qui ne donnent jamais une identité même s'ils apparaissent comme tels. La conscience suppose un sujet sans doute, mais incertain de ses pensées et de sa réalité. Le sujet est toujours en formation par son rapport intentionnel au monde Le sens de l'incertitude de la conscience est le chemin du doute Hegel redéfinit, dans la Phénoménologie de l'esprit, le sens de l'incertitude de la conscience de soi et du monde. [...]
[...] Les principes fondateurs de la liberté de la conscience et de sa certitude sont énoncés par Descartes en particulier dans le Discours de la méthode. Ils reposent sur l'idée que la conscience doit être certaine de ses objets ; mais c'est à condition qu'elle rompe avec la racine de l'inconscient. Nous avons été enfants avant que d'être hommes. La naïveté naturelle de l'enfance l'amène à croire aux témoignages des organes des sens et à l'autorité des savoirs transmis par les éducateurs. [...]
[...] La conscience de soi n'est jamais achevée : le `chemin du doute' est sa culture. L'intentionnalité de la conscience , Husserl Toute conscience est Conscience de quelque chose , dit Husserl dans les Méditations cartésiennes. Le soi n'est donc pas un objet pour la conscience : son `intentionnalité' la rend inséparable de la relation à autre chose qu'elle-même, le monde, autrui, et donc au temps. Sartre, dans L'Être et le néant, montre que la conscience se comprend comme une `décompression d'être' : la `réalité humaine' ne coïncide pas avec elle-même, à la différence d'une chose qui `est ce qu'elle est', au contraire, elle est un `néant d'être', une liberté d'être ses possibilités, toujours en projet d'être. [...]
[...] La conscience de soi-même n'est pas [ . ] une connaissance de soi-même , Kant L'idée de sujet, que nous croyons être, a la même origine : ii n'a pas d'existence concrète substantielle : Le moi, ou la personne, n'est pas une impression dit Hume dans l'enquête sur l'entendement humain. Nous n'avons de ce nous-même que des sensations inconstantes qui passent et changent. Le moi ressemble à une scène de théâtre , mais il n'est pas un lieu, il n'est fait que de la suite discontinue des impressions. [...]
[...] L'identité du sujet est donc de penser par lui-même. Principes et conséquences du cogito L'évidence du point fixe qu'est le cogito ergo sum permet de dépasser tout doute : mon existence m'est donnée avec évidence par la seule pensée et la pensée est évidemment l'acte du je tel qu'il est par essence. Se découvrir sujet, c'est s'identifier soi-même comme pensée, c'est-à-dire substance pensante : si j'ai un corps, je ne le suis pas ; je lui suis uni, mais pas mélangé. [...]
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