Dissertation de Philosophie niveau Lycée sur la conscience. Comment la conscience peut-elle se dépasser et prétendre à une objectivité alors qu'elle ne semble nous livrer que du matériau subjectif ? Comment concilier conscience et objectivité ?
[...] La conscience ne peut pas être objective A. La fiction de la connaissance objective Ce qui apparaît à un sujet lui est toujours par définition relatif. Rien de visuel ne peut apparaître à un aveugle. À l'intérieur du même champ visuel, la manière de faire saillir les contrastes, de faire ressortir les couleurs, le dessin ou les volumes relève de l'individualité de chacun. Le sens qu'un événement peut revêtir dépend également de l'histoire individuelle de celui qui le vit. Dans ces conditions, l'idée d'objectivité apparaît illusoire. [...]
[...] Il est vrai que du point de vue de la science moderne, les seuls caractères intéressants d'un phénomène sont quantitatifs. Mais en quoi ce choix est-il supérieur à celui du peintre qui perçoit intuitivement le monde comme un jeu de lumières ? Le parti pris de l'objectivité revient donc toujours à privilégier une perspective au détriment des autres. Il n'y pas un seul et même réel, s'imposant de la même manière à tous les sujets ; l'ordre des faits n'est pas une instance absolue qui transcenderait la subjectivité individuelle. [...]
[...] Chacun serait enfermé dans sa vérité et la compréhension mutuelle serait toujours illusoire. Est-ce vraiment le cas ? Ou bien la conscience humaine individuelle peut-elle se délivrer de sa subjectivité ? 1. La conscience peut être objective A. En quel sens la conscience est-elle subjective ? Par nature, la conscience est essentiellement subjective. En effet, la conscience peut se définir comme la relation d'un sujet à un objet : toute conscience est à la fois conscience d'un sujet et conscience de quelque chose. [...]
[...] En tant que voix intérieure, la conscience morale ne s'énonce jamais objectivement comme un théorème mathématique ou comme une conclusion expérimentale ; c'est au contraire une subjectivité qui s'éprouve comme tenue par elle-même, par ses propres limites. La loi morale est toujours intime ; l'idée de valeur morale objective est une notion contradictoire. Transition Comprendre la condition subjective de l'homme, c'est donc admettre la nature nécessairement relative et plurielle de son rapport au monde. Il existe autant de mondes que de regards posés sur lui. Mais l'idée d'une appréhension objective de la réalité n'est-elle vraiment qu'une pure illusion ? N'a-t-on pas dénoncé un peu vite la notion et l'idéal d'objectivité ? [...]
[...] La conscience peut-elle être objective ? La conscience : vient du latin conscientia, qui signifie accompagné (cum) de savoir (scire). Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit. Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience. La première consiste à avoir conscience tandis que la seconde consiste à être conscient d'avoir conscience Le passage de l'un à l'autre serait le fait de prendre conscience A priori : (pouvant être introduit dans l'introduction) Comment la conscience peut-elle se dépasser et prétendre à une objectivité (nécessité et universalité pour tous les esprits), alors qu'elle ne semble nous livrer que du matériau subjectif (sensations, sentiments, qualités) ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture