Peut-on être homme sans être citoyen ? - publié le 29/01/2009

Résumé du document

Tout d'abord, l'idée d'une société engendre l'idée que l'homme doit avant tout exister. Le fait d'être un citoyen pourrait signifier d'ores et déjà l'appartenance à une société civile. Or celle-ci n'est pas forcément à l'origine de l'homme. On pourrait supposer l'existence d'un état de nature antérieure à la création de l'ordre social et par extension à la société.

Or, si l'on considère la citoyenneté étant comme la société civile, l'ordre civil, celle-ci, afin de se mettre en place et de perpétuer, est contrainte à des lois que les hommes eux-mêmes auraient mis en place. Cependant, l'homme reste un être naturel, un vivant. On peut ainsi déjà remarquer l'indépendance de l'humanité et de la citoyenneté puisque l'une nécessite l'homme pour être mise en place tandis que l'homme est régi par la nature. C'est pourquoi, de façon antérieure, l'homme devance l'ordre civil instauré par lui-même. C'est ainsi que l'on retrouve les idées prédominantes dans le Contrat social de Rousseau.

Extraits

[...] Pourtant, on ne peut pas se permettre d'affirmer que l'Homme est à éloigner de tout statut politique. D'une part l'Homme exclu toute société est à l'état de nature et n'appartient donc qu'à une espèce biologique, ne permettant pas d'expliquer le cas des enfants sauvages. D'autre part, s'il on ne confère à l'Homme qu'un regard politique comment seraient-ils acceptés par une nation qui ne les perçoit pas en tant qu'Humain ? On pourra ainsi tout d'abord s'interroger sur l'apport de la citoyenneté à l'humanité, puis nous nous demanderons si la société ne serait pas une condition à l'épanouissement de l'Homme et ainsi , si les citoyens d'un même Etat, les habitants d'une même ville ne sauraient vivre toujours seuls et séparés comme le dit Rousseau dans son Contrat Social, alors la citoyenneté ne serait-elle pas une condition nécessaire et suffisante aux droits de l'homme ? [...]

[...] La société ne serait ainsi pas en soi de la nature de l'homme, de l'origine et du fondement de l'humanité. Nous autres, vivant à une époque contemporaine ne pouvant être certains de cette affirmation, la naissance nous a implanté dans une société déjà fondée autour de nous, sans quoi nous ne serions pas là. Si de nos jours on peut observer à travers tous les coins du monde l'opposition de la société avec un homme en tant que vivant, un tant qu'être naturel, à l'état de nature c'est que par nature l'homme n'est pas un être rationnel pour Rousseau. [...]

[...] A ce statut moral de l'être humain s'ajoute le statu politique qu'est le fait d'être citoyen. L'Homme appartiendrait alors à un Etat en ayant des droits, des devoirs impliquant donc des responsabilités. Il serait ainsi un membre de la communauté politique se définissant à la fois pas le libre exercice de ses droits civiques et politiques et par sa participation a la vie politique de son Etat au nom de la volonté générale. Celui-ci ne pourrait donc exister qu'en démocratie. [...]

[...] Cependant, l'homme reste un être naturel, un vivant. On peut ainsi déjà remarquer l'indépendance de l'humanité et de la citoyenneté puisque l'une nécessite l'homme pour être mise en place tandis que l'homme est régi par la nature. C'est pourquoi, de façon antérieure, l'homme devance l'ordre civil instauré par lui-même. C'est ainsi que l'on retrouve les idées prédominantes dans le Contrat Social de Rousseau. Celui-ci affirmait que l'homme n'est pas un être naturellement sociable, mais qu'un concours de circonstances et le fruit du hasard instaure les hommes en société. [...]

[...] Mais alors que pourrait bien apporter la citoyenneté à l'humanité pour que ces deux notions diffèrent ? L'humanité n'est-elle apparue dès la création de l'Homme bien avant la mise en place d'un Etat ? Cependant le XXème siècle ne serait-il pas l'exemple même du lien entre citoyenneté et humanité ? L'extermination des juifs et des arméniens serait la preuve même que les nazis refusaient toute existence de certaines races dans l'humanité, un moyen pour ne pas les considérer comme citoyens ? [...]