On dit souvent que « l'homme est un animal comme les autres ». La première partie de cette affirmation semble vraie dans la mesure où l'étude de la biologie a démontré qu'il existait un lien de parenté entre l'homme et l'animal, notamment entre l'homme et le singe. Ainsi, lorsque nous affirmons que « l'homme descend du singe », nous ne faisons que vulgariser la théorie évolutionniste de Darwin.
L'homme et l'animal ont de tout temps vécu côte à côte sur la Terre. Mais leurs relations ont toujours été difficiles à définir. Parfois ils ont des rapports de prédation, d'autres fois des « relations de travail » ou des rapports de compagnonnage.
Il convient alors de s'interroger sur les rapports qu'entretient l'homme avec l'animal et de se demander si la dualité qui sépare ces deux êtres est réellement fondée. L'animal n'est-il finalement qu'un faire-valoir de l'homme ou bien est-il un être moins perverti ?
[...] Sur ces points, il est donc un animal comme les autres. Les sensualistes sont même allés jusqu'à dire que l'homme est manipulable, car, pour eux, sa vie intérieure résulte des sensations qu'il perçoit : si on arrive à manipuler les sensations, on peut manipuler l'homme. Certains l'ont compris : en orientant l'information transmise à l'homme, on peut réveiller ses peurs, voire sa haine, et le réduire à une incapacité de raisonner. Un peu plus tard, les utilitaristes, ayant pour chef de file Bentham, ont adopté une autre argumentation visant non à réduire l'homme à l'état d'animal, mais à élever l'animal au rang de l'homme. [...]
[...] Les associations pour la défense de l'animal et certains intellectuels prônent un statut personnel de l'animal, à l'image du statut de l'homme ; mais ces velléités sont combattues, car ce statut remettrait en cause beaucoup de règles, conduirait à plus d'incriminations. Ainsi, l'animal, à défaut d'être légal de l'homme, peut être son compagnon. La relation homme/animal est dans ce cas-là un rapport de complémentarité. III. La complémentarité entre l'homme et l'animal Au fil des siècles, l'animal et l'homme n'ont pas eu que des rapports de prédations. [...]
[...] C'est parce que l'homme fait de l'anthropomorphisme et prête à son animal un comportement humain. Il s'y attache tellement que la disparition de cet être provoque la tristesse ; le droit a occasionnellement pris cela en compte puisque la Cour de cassation a accepté d'indemniser le préjudice moral subi du fait de la mort d'un animal provoquée par le fait d'une autre personne. Le droit pénal, quant à lui, entoure l'animal d'une certaine protection puisque les actes de torture envers les animaux domestiques ou en captivité sont réprimés. [...]
[...] Les rapports entre l'homme et l'animal sont souvent sujets à discussion et à débat. Le statut juridique de l'animal sera probablement repensé dans les prochaines décennies, car l'idéologie de l'animal-meuble ne correspond plus à notre vision de l'animal. Cependant, lui accorder un statut personnel ne semble pas d'actualité. L'homme cherche juste, pour l'instant, à cohabiter en paix avec l'animal. Bibliographie indicative L'animal humain [Texte imprimé] : traits et spécificités l'Harmattan/ DL 2004 L'animal et l'homme [Texte imprimé] Belin / DL 2004 Homme et animal [Texte imprimé] : la question des frontières Éd. [...]
[...] La supériorité affirmée de l'homme sur l'animal De nombreux intellectuels ont réfléchi sur les rapports entre l'homme et l'animal et ont démontré que l'homme, façonné à l'image de Dieu, ne pouvait qu'être supérieur Cette supériorité s'est traduite dans les écrits des penseurs, mais également en fait et en droit Une supériorité démontrée par les penseurs L'homme est supérieur à l'animal : cette affirmation a été posée dans l'Antiquité par Aristote, pour qui l'homme est un animal raisonnable, social et politique, capable de penser, de construire, de nouer des relations avec ses semblables et, surtout, d'organiser une société, un État, un régime politique. Ce qui le différencie de l'animal, c'est le logos, la logique, ce qui lui permet de construire un raisonnement, une réflexion. Saint-Thomas-d'Aquin confirme cette théorie en qualifiant l'homme d'animal rationnel. [...]
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