Un ensemble d'individu associé, organisé et soumis à une même législation, à une même autorité politique désigne l'Etat. Cet Etat cherche à assurer la paix et la sécurité commune. Ainsi dans le Léviathan, Hobbes utilise l'image biblique du monstre marin pour représenter l'Etat. Tel est le point de départ de sa réflexion à travers l'oeuvre et cet extrait du chapitre 13 consacré à ce thème de l'Etat.
Hobbes tout au long du texte nous amène à nous demander quelle est la nature de l'Homme ? A quoi sert l'Etat ? Quelle est sa finalité ? (...)
[...] La suite du texte nous révèle l'existence d'une égalité naturelle parfaite entre les hommes. En effet, le fait de dissocier implique qu'à l'essence, à la base tous les hommes sont égaux. Egaux, pour ce qui est des facultés du corps et de l'esprit en effet le plus faible a la capacité de tuer le plus fort, deux solutions s'offrent à lui. Tout d'abord la faculté du corps représentée par la force physique du lion, peut permettre au plus faible de surmonter le plus fort, lorsqu'il est sur et conscient de son faite et par l'union de plusieurs faibles. [...]
[...] Cependant Hobbes cherche à nuancer et à trouver une solution, ce qui constitue la troisième partie de son argumentation. En effet, l'auteur nuance et attenu ses propos et ses accusations à l'égard du genre humain. Hobbes affirme qu'il n'accuse pas la nature humaine en elle-même, mais plutôt le caractère prédisposé à l'affrontement et aux rivalités. L'homme à l'état de nature n'a aucune limite, le danger est donc présent, l'homme cherche donc à s'éloigner de cet état qui n'est qu'une source de violence et d'agressivité, il cherche à s'associer et à s'organiser avec d'autres individus pour lutter contre cet état. [...]
[...] L'Etat est omniprésent et dicte les lois aux individus, devenus des sujets. Dans ce cas l'absolutisme apparait comme une conséquence de l'individualisme, qui est le fruit de notre état de nature. Cependant on peut aussi y voir une idée de démocratie. En effet, n'oublions pas que si cet Etat est mis en place, ce n'est que pour assurer la sécurité du peuple et garantir une paix commune. De plus, les individus se sont soumis à un pacte, dans lequel il accepte d'abandonner une partie de leur liberté et de leur puissance pour la conférer au souverain, c'est donc leur choix et leur décision. [...]
[...] Enfin, Hobbes achève son argumentation sur l'évocation de la personne qui fera les lois. Cette personne en question est le souverain que l'on désigne pour garantir le contrat. C'est à ce tiers que toute la puissance est conférée, il ne peut être déchu de son pouvoir, il semble intouchable et immunisé de toute destitution, il jouit d'un pouvoir immense. Il a tous les droits et toute la liberté d'imposer sa puissance. Le droit du souverain est illimité et incontestable, la sécurité étant le bien suprême, ce tiers qui n'existe que pour l'assurer à donc un droit absolu. [...]
[...] L'état de nature semble être à l'origine de cette violence. L'état de nature, fiction théorique et non description historique, qui n'a pas existé dans le temps désigne l'état dans lequel se trouvent les hommes en l'absence de tout pouvoir politique, de toutes lois : en présence d'une totale liberté. Le fait d'envisager cet état a pour intérêt philosophique de comprendre ce que serait les hommes sans Etat, autrement dit de comprendre ce qu'apporte l'Etat à l'homme. Ainsi Hobbes désigne cet état de nature comme un état de guerre, à l'origine de la décomposition de la société. [...]
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