Les cultures et civilisations ont des conceptions différentes du temps, se référant au temps historique des historiens (différent de la notion de « Sens de l'histoire » développé par les philosophies de l'histoire), et l'histoire en elle-même n'est une caractéristique que des seules civilisations, apparue avec la naissance de l'écriture.
Des méthodes opposées ont été élaborées pour caractériser ce concept de civilisation et permettre d'avoir une vision globale de leur devenir. Ces dernières ont débouché sur des visions opposées que l'on va ici tenter de caractériser.
La question est donc ici de savoir si une unification des humanités au sein d'une même civilisation est possible et si l'histoire est une force contribuant à ce processus.
[...] Et enfin, dans une dernière partie nous verrons que l'histoire ne travaille pas à cette unification mais qu'elle se limite à y contribuer. Spengler a proposé une méthode dogmatique et pessimiste pour interpréter et caractériser ce concept de civilisation.1 Il met en avant le caractère biologique de ces super-individus historiques et en tant que tel il leurs insigne un destin qui est lui aussi biologique : la mort. En effet, selon lui une civilisation naît, connaît son apogée puis entame son déclin, qui la conduit finalement à la mort. [...]
[...] L'histoire travaille-t-elle à une unification de la civilisation ? Les cultures et civilisations ont des conceptions différentes du temps, se référant au temps historique des historiens (différent de la notion de Sens de l'histoire développé par les philosophies de l'histoire), et l'histoire en elle-même n'est une caractéristique que des seules civilisations, apparue avec la naissance de l'écriture. Des méthodes opposées ont été élaborées pour caractériser ce concept de civilisation et permettre d'avoir une vision globale de leur devenir. Ces dernières ont débouché sur des visions opposées que l'on va ici tenter de caractériser. [...]
[...] Ainsi, selon lui l'histoire des hommes est marquée par deux types de sociétés : les sociétés primitives et les civilisations. Il va s'intéresser tout particulièrement à cette dernière. Il met en évidence l'existence de 21 civilisations, à partir desquelles il va effectuer des études comparatives qui vont lui permettre de mettre en évidence des traits communs quant à leur évolution. En effet, il constate dans tous les cas que leur évolution est constituée de quatre phases : - La genèse (phase brusque) : une civilisation naît d'un défi relevé, ce défi pouvant être humain, économique, technique ; - La phase de croissance : phase pouvant perdurer si la société reste en mouvement et qu'elle est capable de relever les défis qui se présentent inéluctablement à elle. [...]
[...] Par conséquent, il est clair que pour Toynbee l'histoire contribue à cette unification des humanités au sien d'une même civilisation, qui est la civilisation occidentale. Le nouveau défi pour la civilisation globale est d'assurer la cohésion de ces humanités pour consolider cette unification et lui permettre de se maintenir dans la phase d'expansion et ainsi d'éviter un break-down, qui serait cette fois-ci fatal puisqu'il concerne l'ensemble de l'humanité et non plus une simple culture ou civilisation isolées du reste de l'humanité. [...]
[...] Tout cela explique que l'histoire se réécrive sans cesse de génération en génération. Comme l'homme ne peut jamais atteindre totalement la réalité de cette histoire passée, l'histoire en elle-même manque de consistance et ne peut être considérée comme une force, une puissance travaillant à un quelconque dessein. Cependant, comme l'histoire contribue à nourrir la mémoire collective, on peut dire qu'elle a une influence mais n'agit pas directement en tant que force impersonnelle, sur les civilisations, à travers ses valeurs et la capacité de cette dernière à faire face aux défis qui se posent à elle. [...]
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