Dissertation de philosophie sur les hommes et l'histoire. On s'interrogera d'abord sur les lois historiques avant d'étudier la complexité de l'histoire vis-à-vis des hommes. On étudiera tout d'abord le décalage temporel et la ruse de l'histoire dans notre première partie, avant d'analyser la causalité historique et l'idéologie de l'histoire dans notre deuxième partie.
[...] Mais comment expliquer alors que les héros de l'histoire, voire les philosophes de l'histoire, parviennent à en posséder un savoir plus développé? L'idéologie de l'histoire La différence n'est pas seulement entre savants ou visionnaires et les autres, elle est surtout entre ceux qui possèdent un pouvoir ou une influence plus directe sur les événements et ceux qui les subissent, et qui souvent sont manipulés par les premiers, notamment par le biais de l'idéologie, tel que l'analyse Marx par exemple. Une idéologie est en effet un système de pensée qui cache ses origines et sa nature véritable. [...]
[...] C'est ainsi par exemple qu 'Hannah Arendt analyse les deux totalitarismes du XXe siècle : selon elle, le nazisme et le stalinisme reposaient théoriquement sur l'idée d'un savoir du futur, et qui devait advenir le plus vite possible, c'est-à-dire en niant l'homme et la réalité. Pour reprendre la définition de Marx, de l'histoire des hommes, [ . ] l'idéologie se réduit soit à une conception de cette histoire, soit à une abstraction de cette histoire Son efficacité est de faire croire au peuple qu'il participe à une avancée nécessaire et bénéfique, conformément aux lois supposées universelles. Mais en réalité l'histoire se fait de tous et par tous, ce pourquoi on ne peut la savoir à l'avance. [...]
[...] Mais n'est-ce pas le sens de ce qui fait l'histoire qui pose aussi problème? Les hommes peuvent faire l'histoire tout en ayant une conscience incomplète, voire illusoire, du processus qui se déroule et auquel ils ne font que participer. Ce processus est-il économique, naturel? Existe-t-il vraiment? Dans une première partie, nous montrerons les lois de l'histoire, en considérant les acquis de la science historique et les présupposés de la philosophie de l'histoire, afin de déterminer dans une seconde partie où se situent les réelles lacunes de l'homme vis-à-vis de son histoire. [...]
[...] Certains hommes ne savent-ils pas mieux ce qu'ils font que d'autres? II- La complexité de l'histoire La causalité historique Il est impossible de posséder un savoir de ce que l'on fait historiquement, du fait même de la nature de l'histoire. Il y a en effet histoire là où la succession des événements ne peut se déduire a priori, une fois connue, par exemple, la loi de leur causalité. Il y a certes une logique, une explication rationnelle pour comprendre comment on est passé d'un moment à l'autre, et comment l'un a influencé l'autre, mais ce n'est jamais réductible à un pur système de lois, sinon on aurait affaire à de la science pure et à la nature. [...]
[...] C'est aussi la discipline qui étudie ou explique ces faits. On peut dire avec pertinence que les historiens aussi font l'histoire. Le passé connu est médiatisé par la réflexion des historiens. Mais justement, il y a un décalage entre l'explication donnée par les historiens, c'est-à-dire ce que l'on retient maintenant, et ce que pouvaient juger ou comprendre les acteurs de l'époque. La première des ignorances et la plus évidente tient au décalage temporel. On ne peut pas savoir l'histoire que l'on fait en direct, puisqu'on ignore les conséquences des actions entreprises ; par exemple, la Première Guerre mondiale était censée, à son début, être une guerre rapide. [...]
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