Il faut distinguer l'Histoire en tant que déroulement du temps, déroulement historique, le processus historique et l'Histoire en tant que discipline. Il y a ce qui est, ce qui est passé et qui sera de l'Histoire dans plusieurs années, et le travail de l'historien, de la discipline de l'Histoire. Il y a l'objet de l'étude et l'étude elle-même qui sont désignés par le même mot : Histoire. Dans le jugement de l'Histoire, le jugement de l'historien, c'est la teneur, la substance de l'Histoire comme discipline. Dans l'Histoire comme juge, c'est ce qui se passe dans l'Histoire, ce qui fait que des évènements sont condamnés (...)
[...] L'histoire doit être distinguée de la mémoire. La mémoire est subjective, elle peut être collective mais c'est du pathos, de l'affect, du ressenti, du vécu même si c'est quelque chose que l'on n'a pas vécu (mémoire familiale). L'histoire a une vocation objective, elle est neutre. L'historien qui étudie des choses qu'il aime est étrange, il vaut mieux étudier des choses que l'on n'aime pas. Il n'est pas censé être attiré par le domaine de l'histoire. L'historie est l'enquête en grec : on étudie chaque indice, chaque trace. [...]
[...] La fin de l'histoire pour HEGEL est son époque. On est au plus haut degré de réalisation de la liberté, et ça va continuer comme ça. Les civilisations vont continuer à vivre mais il n'y a plus de degré de liberté à atteindre. (On peut contester avec les droits de l'homme qui enrichissent les droits, la formulation des droits, des libertés). Ce n'est pas le cosmopolitisme, la fin des Etats. Il y a l'idée d'une pacification dans le progrès de l'histoire. [...]
[...] C'est un présupposé optimiste : dans l'histoire, ce qui est éclairant est ce que font les hommes. Il y a une liberté humaine dans l'histoire. Depuis 1920-1930 et massivement après la seconde guerre mondiale, l'histoire structuraliste : il y a moins de date, on traite de la vie en société pour se resituer dans un cadre social, culturel et on rend compte des évènements à l'aune du cadre social. L'évènement en soi ne dit rien du tout. On rend compte à travers de quelque chose de beaucoup plus large. L'école des Annales, ESC (économie, société, civilisation). [...]
[...] Dans juger, le problème est d'articuler le jugement éminent du juge, le jugement est aussi éminemment religieux (le jugement dernier), la peine de mort, la justice rendue au nom de Dieu, Dieu fera justice, justice humaine justice divine. Mais, il faut lier le jugement le fait de dire quelque chose et le jugement du juge. Le jugement du juge est éminent par rapport au jugement générique. Qu'est-ce qui se passe quand je juge dans la vie de tous les jours ? C'est attrait au langage. Qu'est-ce que je dis quand je parle ? [...]
[...] Tout ne sert pas à chaque moment l'idée de la liberté. Pour KANT, la finalité de l'histoire est une finalité sans fin, quelque chose de libre qui suit une direction. RICOEUR dit que HEGEL n'aurait pas pu justifier les crimes nazis, ce n'est pas dans sa philosophie. Il justifie un certain degré de violence mais il n'est pas méchant, il voulait imposer l'idée d'un progrès universel et nécessaire, c'est une vision optimiste. Temps et récit, Tome Renoncer à HEGEL HEGEL nous dit sa conception de l'histoire comme un progrès nécessaire et offre par cette conception une réconciliation avec l'histoire parce qu'il vient éclairer certaines violences en rendant compte du fait que les violences s'expliquent car l'histoire n'est pas un processus tranquille, sans heurt, imposer la liberté passe par des frictions. [...]
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