La guerre est souvent considérée comme un phénomène universel. Elle serait née, selon les uns, avec la sédentarisation néolithique, au Vème millénaire avant notre ère, ou, selon les autres avec l'invention des armes de métal, au IIème millénaire. Cette universalité n'implique pas nécessairement une prédisposition de l'homme à la violence, bien que des ethnologues aient entrepris de démontrer que les comportements guerriers découlaient d'un instinct agressif dévoyé, sans toutefois y parvenir. L'apparente universalité de la guerre ne signifie pas davantage qu'il existe une seule manière de la faire : des historiens ont révélé l'existence de « cultures militaires ». Avec l'invention progressive de l'Etat, la guerre moderne est devenue l'une des composantes essentielles du monopole étatique sur la « violence physique légitime », et l'un des fondements de l'identité nationale. L'évolution récente des pratiques guerrières tend néanmoins à remettre en question le postulat d'une guerre comme violence étatique légitime, caractéristique de relations internationales « anarchiques ».
[...] Vers un droit de la guerre Le principe d'une guerre légitime dans le cadre des relations interétatiques est étroitement lié aux caractéristiques de ces dernières, appréhendées comme une anarchie internationale. Selon Aron, les Etats ne sont pas sortis dans leurs relations mutuelles de l'état de nature tel que le concevait Hobbes. Au contraire de la force utilisée par l'Etat à l'intérieur de ses frontières, conforme à la loi, la guerre ne pouvait être régulée de manière certaine, faute d'une autorité supérieure aux Etats disposant du pouvoir d'édicter des normes et des moyens de les faire appliquer. [...]
[...] Sur les 110 conflits recensés entre 1989 et seulement ont débouché sur des accords de paix. Dans la plupart des cas, la reprise des hostilités représente longtemps une menace permanente. L'intervention de l'ONU, au travers de forces de maintien de la paix est devenue plus systématique à partir de la fin des années 1980 (Liban, Bosnie, Kosovo mais demeure incertaine. De plus, le soutien parfois apporté par les instances internationales au processus de paix ne garantit pas la réussite de ce dernier. [...]
[...] La guerre La guerre est souvent considérée comme un phénomène universel. Elle serait née, selon les uns, avec la sédentarisation néolithique, au Vème millénaire avant notre ère, ou, selon les autres avec l'invention des armes de métal, au IIème millénaire. Cette universalité n'implique pas nécessairement une prédisposition de l'homme à la violence, bien que des ethnologues aient entrepris de démontrer que les comportements guerriers découlaient d'un instinct agressif dévoyé, sans toutefois y parvenir. L'apparente universalité de la guerre ne signifie pas davantage qu'il existe une seule manière de la faire : des historiens ont révélé l'existence de cultures militaires Avec l'invention progressive de l'Etat, la guerre moderne est devenue l'une des composantes essentielles du monopole étatique sur la violence physique légitime et l'un des fondements de l'identité nationale. [...]
[...] Les guerres nationales ont été mythifiées même, sinon surtout, lorsqu'elles donnaient lieu à une violence de masse, de manière à en faciliter l'acceptation par les combattants et les populations. LA LEGITIMITE DE LA GUERRE A L'EPREUVE DES FAITS Actualité de la guerre Néanmoins, cette définition de la guerre comme pratique étatique et nationale légitime a été remise en question depuis la Deuxième Guerre mondiale. On a notamment constaté un net recul des guerres interétatiques. Alors que, avant 1939, quatre affrontements sur cinq opposaient des Etats, sept seulement des 110 conflits armés (au sens large) recensés pour la période 1989-1999 ont été de telles guerres. [...]
[...] Dans le même temps, les relations entre Etats ont connu une codification croissante. Néanmoins, la paix, lorsqu'elle est conclue, demeure souvent une paix négative désignant le seul silence des armes. BIBLIOGRAPHIE Pierre Clastres, Archéologie de la violence : la guerre dans les sociétés primitives, Paris, éditions de l'Aube Ian Kershaw, Hitler, Essai sur le charisme en politique, Paris, Gallimard Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945) vol, Paris, Seuil Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy Stéphane Audouin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18, Retrouver la Guerre, Paris, Gallimard Omer Bartov, L'armée d'Hitler, la Wermacht, les nazis et la guerre, Paris, Hachette Carl von Clausewitz, De la guerre (1832-1834), Paris, Minuit Michel Foucault, Surveiller et punir. [...]
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