Plotin fut un maître d'école Platonicien, 7 siècles après Platon. On lui attribue la paternité du néo-platonisme (le platonisme étant divisé en trois périodes : L'académisme, le médio-platonisme, et le néo-platonisme). Ce mouvement s'achèvera au début du VI ème siècle après J.C. Il aura eu des influences remarquables sur toute la période de l'empire Romain.
Il a fait ses études à Alexandrie. Ne connaissant pas l'écriture hiéroglyphique il semblerait qu'il soit un issu de l'empire Romain implanté en Egypte. Ainsi comme tout lettré Romain de cette période il est emprunt d'une culture quasi exclusivement hellénistique. De ce que dit Porphyre, disciple est de Plotin, nous savons qu'il suivit l'empereur Gordien en Orient. Par la suite il ouvrira une école qui sera fréquentée par les membres du Sénat. Nous pouvons alors penser qu'il fut directement inscrit sous la protection impériale. Rome est à cette époque un haut lieu d'une culture fortement hellénisée (on écrit et lit en grec) et Plotin en est l'une des plus hautes figures.
Les écoles ne sont plus cependant inscrites dans la sphère publique comme ce fut le cas des écoles Athéniennes. Elles sont directement comprises dans une gestion privée. C'est dans le cadre de cet enseignement privé que Plotin rencontre Porphyre qui sera à l'origine de la diffusion et de la classification de son oeuvre. Il la classifiera en six neuvaines (6 ensembles de neuf textes : cf. polycopié) c'est à dire en six énnéades.
Plotin va essentiellement s'attacher à des difficultés qui résident dans l'oeuvre de Platon. Cependant ces difficultés n'en étaient pas pour Platon, elles ne le deviendront qu'au regard du contexte intellectuel et historique de Plotin. Ainsi on trouve entre autres questions les suivantes : les idées appartiennent elles à notre intellect ou en sont-elles extérieures ? Sont-elles éternelles ou ont-elles un commencement ?
Toutes ses leçons [...]
[...] L'Un est le principe de toute chose (arkhè), cause et point de départ à la fois. C'est en ce sens qu'il est toute chose ; mais il n'est pas ce dont il est le principe, ce qui est causé est distinct de sa cause. Cause (effets. Plotin refuse de séparer le principe de ce qu'il engendre, ce qui pose problème. L'Un possède toutes choses, Elles font retour à lui. c'est par l'Un que tous les êtres sont des êtres , mais ce qui est par l'Un n'est pas l'Un. [...]
[...] L'homme possède le logos et le monde est logos. On n'oubliera pas de noter que selon cette même conception l'excellence éthique suppose aussi une forme d'exercice de libération et de transition vers la perfection. Cependant on a ici affaire à une conversion de soi par et vers soi-même, tandis que pour les néoplatoniciens la conversion est conversion de soi vers le divin au moyen d'une fuite de soi. Pour les néoplatoniciens, en effet, la fin de la vie humaine n'est pas en elle même. [...]
[...] b)La conception de la praxis du médio platonisme : Il faut fuir l'existence humaine pour ressembler au divin. (source majeure : le Théétète de Platon et le Didascalos d'Albinus) En 176 b Socrate affirme qu'il faut s'assimiler au Dieu dans la mesure du possible. Or on s'assimile en devenant juste et pieux par le moyen de la réflexion. Mais il est impossible que le mal disparaisse, Théodore ; car il y aura toujours, nécessairement , un contraire du bien. Il est tout aussi impossible qu'il ait son siège parmi les dieux : c'est donc la nature mortelle et le lieu d'ici bas que parcourt fatalement sa ronde. [...]
[...] Ici les médio platoniciens vont directement s'inspirer du mythe de l'attelage ailé que l'on trouve dans le Phèdre où Platon décrit l'univers de la façon suivante : Le médio platonisme retient de cette mythologie que l'accès à la divinité nécessite le franchissement d'étapes de connaissance intermédiaire qui doivent conduire jusqu'au dieu-père. Cependant on ne trouvera pas dans leur pensée de séparation entre les différents niveaux d'être : il y a une parenté entre les degrés de l'être. Ainsi on peut aussi bien suivre un chemin ascendant qu'un autre descendant. On nomme les niveaux d'être des Hypostases, terme repris à Aristote qui dans son système est synonyme de réalité. Ici ce terme doit être pris au sens de plan d'existence. [...]
[...] Il doit donc y avoir qqch au-delà de l'intellect, et c'est une raison de rupture avec le médioplatonisme Le Timée n'est d'ailleurs plus le texte de référence, justement parce qu'il ne rend pas compte de cet au-delà de l'intellect, dont traite le Parménide : l'un au-delà de toute chose. Ainsi le texte de référence du néoplatonisme est le Parménide. Parménide 137b : énoncé d'une hypothèse selon laquelle l'un est sans partie, en aucun lieu, sans commencement, sans qualités, sans mouvement Plotin en tire son 1er principe, qui est 1er, cause de tout, un, sans aucune qualité. Les grands principes plotiniens dans les Ennéades Présentation. Plotin se présente comme le commentateur de vérités anciennes et révélées. [...]
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