Dans "L'Ancien Régime et la Révolution" (1856), A. de Tocqueville soulignait le fait que « L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies ». Ce jugement semble ôter tout sens à l'Histoire. Étymologiquement, le mot dérive du grec histôr, « celui qui sait ». On distingue dès lors communément l'Histoire (comme science) des histoires (des récits fictifs). Toutefois, la frontière entre ces deux notions est loin d'être étanche et cette porosité alimente le débat sur la vertu pédagogique pour l'Homme de l'étude de l'Histoire. L'Histoire n'est pas qu'un enchainement d'évènements bruts. Il y a donc un rapport ambigu entre Histoire et vérité qui nous pousse à considérer l'Histoire comme une source d'apprentissage tout relative qu'il faut sans cesse questionner.
[...] L'Histoire nous apprend-elle quelque chose ? Dans l'Ancien Régime et la Révolution (1856), A. de Tocqueville soulignait le fait que L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies Ce jugement semble ôter tout sens à l'Histoire. Pourtant, enseigner l'Histoire revient normalement à expliquer le déroulement d'événements que l'Homme a vécu et retenu, avec l'idée d'un sens, d'un progrès. En effet, on entend par Histoire le récit des évènements du passé, ou comme le soulignait R. [...]
[...] Et même s'il devait subsister quelques preuves, et si quelques-uns d'entre vous devaient survivre, les gens diront que les faits que vous racontez sont trop monstrueux pour être crus ( L'histoire des Lager, c'est nous qui la dicterons (Les naufragés et les rescapés, 1986). L'important ici est de s'inspirer des grands hommes qui ont marqué l'Histoire, ceux qui selon Max WEBER, introduisent leurs doigts dans les rayons de la roue de l'histoire Pour cela, les Princes avaient coutume de suivre une instruction basée principalement par l'expérience de l'histoire (Hegel, La raison dans l'Histoire), à travers notamment les Miroirs des Princes. A la manière de PETRARQUE qui écrivait Qu'est-ce que l'histoire si ce n'est la louange de Rome ? [...]
[...] Un sens de l'histoire nécessairement tronqué par le prisme de l'Etat nation Pour Paul VALERY, L'Histoire justifie ce que l'on veut. Elle n'enseigne rien car elle contient tout et donne des exemples de tout (Variété). Il faut en effet se garder de donner une confiance aveugle à ce que l'Histoire peut nous enseigner. En effet, dans ce domaine, le prisme de l'état nation joue le rôle d'un miroir déformant de l'Histoire. On a tendance à interpréter l'Histoire en fonction d'une grille de lecture propre à chaque nation. [...]
[...] En effet, l'Histoire renferme à condition que l'on s'y intéresse des leçons utiles pour tout dirigeant. Malheureusement, pour Hegel On dit aux gouvernants, aux hommes d'Etat, aux peuples de s'instruire principalement par l'expérience de l'histoire. Mais ce qu'enseignent l'expérience et l'histoire, c'est que peuples et gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire et n'ont jamais agi suivant des maximes qu'on en aurait pu retirer Les exemples sont ainsi nombreux sur le plan historique. Ainsi, Madame de Pompadour avait offert à Louis XV un portrait de Charles Ier d'Angleterre, que Louis XVI, avait fait suspendre dans son cabinet de travail après son enfermement aux Tuileries. [...]
[...] Le matérialisme historique de Marx. Toutefois, même si les Hommes sont le moteur de l'Histoire, ils ne la font pas de plein gré, dans des circonstances librement choisies, ils les trouvent au contraire toutes faites, données en héritage du passé Si l'homme est acteur de l'histoire, il est aussi immergé dans l'histoire, il en est le produit, et son action elle-même est l'expression de cette réalité qui s'incarne en lui. En effet, parce que les hommes produisent l'histoire par leur travail, les conditions dans lesquelles ils travaillent jouent un rôle déterminant. [...]
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