Nous sommes ici questionnés sur le sens de l'histoire. L'histoire peut s'entendre en deux sens, au sens de Geschichte, c'est-à-dire comme succession des faits historiques, des événements. En ce sens, l'histoire désigne la succession des événements et des faits. Au sens d'historie, c'est-à-dire comme la recherche historique et la science du devenir de l'homme.
Il s'agit alors de l'histoire que l'on narre, des faits historiques rapportés par l'historien, de l'histoire écrite. Le « sens » connote aussi bien l'idée de direction que celle de signification.
Dans l'histoire au sens de Geschichte, c'est-à-dire comme succession des événements, ce que nous voyons d'abord, c'est « une bousculade informe des événements ». L'histoire événementielle se présente tout d'abord comme désordre, bousculade, non-sens ; elle nous apparaît, comme nous dit Hegel, comme « un chaos absurde d'événements ».
Il serait dès lors impossible de lui attribuer un sens. Le problème qu'il s'agit de résoudre est le suivant : comment reconnaître une direction et/ou une signification à l'histoire alors même qu'elle se présente comme chaos et non-sens ?
[...] Ainsi, l'histoire ne saurait se répéter sans devenir une comédie une parodie de sens. [Si l'histoire se répétait, elle n'aurait aucune finalité en vue, elle ne viserait aucune fin] L'histoire n'a pas de sens parce que a. La rationalité de l'événement ne peut jamais être entièrement démontrée Tout événement historique est clair dans son ensemble et incompréhensible dans son détail ; par exemple, la Bastille a été prise le 14 Juillet 1789 : rien n'est plus sûr et rien n'est plus incompréhensible. [...]
[...] Le Concept renferme donc un principe actif puisqu'il est producteur de ses propres déterminations. Il se détermine progressivement dans son propre mouvement de contradiction. Autrement dit, pour Hegel, ce qui fait la puissance créatrice, l'énergie du concept, c'est qu'il est par essence contradictoire. C'est la contradiction qu'il renferme qui, en se manifestant, en se déployant, provoque son mouvement et la position de ses déterminations. C'est la contradiction interne du Concept qui lui donne ses déterminations, c'est-à-dire des formes diverses. La diversité n'est donc pas le produit des circonstances, mais le produit de la puissance contradictoire du concept. [...]
[...] L'histoire ne se répète pas Nous venons de voir que les grands hommes ne cherchent pas dans le passé un sens susceptible de déterminer leur action. Mais l'histoire ne semble-t-elle pas se répéter à certaines occasions ? Dans Le 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte, Marx nous dit que les hommes s'exposent alors à ne donner du passé que sa répétition comique ou dérisoire Autrement dit, pour Marx, la répétition consciente de l'histoire est toujours une comédie une parodie de sens. [...]
[...] Conclusion : Ce qui justifie le mal, ce n'est pas l'espérance du bien, le mal n'est qu'une réalité immédiate vécue dans la souffrance, les servitudes, la mort et rien ne le justifie au regard de l'histoire. En somme, l'existence du mal dans l'histoire ne saurait donner un sens à l'histoire. [...]
[...] L'histoire a-t-elle un sens ? Introduction : Nous sommes ici questionnés sur le sens de l'histoire. L'histoire peut s'entendre en deux sens, au sens de Geschichte, c'est-à- dire comme succession des faits historiques, des événements. En ce sens, l'histoire désigne la succession des événements et des faits. Au sens de Historie, c'est-à-dire comme la recherche historique et la science du devenir de l'homme. Il s'agit alors de l'histoire que l'on narre, des faits historiques rapportés par l'historien, de l'histoire écrite. [...]
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