Le mot heureux renvoie au bonheur et l'adjectif vertueux renvoie à la vertu.
C'est donc du lien entre moralité, ou devoir moral, et bonheur dont il est ici question.
Le bonheur semble d'abord être ce que recherche au plus haut point tout hommes. C'est ce qu'énonce Platon dans Euthydème lorsqu'il demande : « N'est il vrai que, nous autres, Hommes, désirons tous être heureux ? ». (...)
[...] Entre ces deux parties, ces deux parties de l'âmes, on trouve une troisième partie, qui opère une fonction médiatrice : c'est le courage, l'ardeur, la vigueur, l'énergie . dont le lieu corporel est le cœur. Cette âme courageuse ne connaît pas mais pressent confusément le bien. Pour Platon, la justice, comme le bonheur dans l'âme, correspond à une harmonie entre les trois parties et fonctions : à la raison d'ordonner, au courage de faire exécuter et triompher les ordres de la raison, et au désir de se soumettre docilement. Quand cette hiérarchie interne n'est pas respectée, apparaissent alors la violence, l'injustice et le malheur. [...]
[...] Faut-il être vertueux pour être heureux ? Le mot heureux renvoie au bonheur et l'adjectif vertueux renvoie à la vertu. C'est donc du lien entre moralité, ou devoir moral, et bonheur dont il est ici question. Le bonheur semble d'abord être ce que recherche au plus haut point tout hommes. C'est ce qu'énonce Platon dans Euthydème lorsqu'il demande : N'est il vrai que, nous autres, Hommes, désirons tous être heureux ? Toutefois, qu'est ce que le bonheur ? Dans l'Ethique à Nicomaque, Aristote souligne que tous s'accordent pour dire que le bonheur, la vie heureuse, est une vie de plaisir. [...]
[...] Mais cette contrainte ne doit pas être extérieur à soi, mais au contraire, venir de soit. En d'autres termes, être libre consisterait à obéir à une certaine règle, ou loi de la raison, que je me prescris moi- même. L'obéissance à une loi que je m'impose à moi-même s'appelle l'autonomie. Cette loi de la raison m'enseigne d'agir indépendamment de tout intérêt personnel, de tout désir, ou envie égoïste, c'est à dire finalement, d'agir universellement. Or, cette loi de la raison est appelée loi morale. [...]
[...] Le bonheur se trouve dans la sensualité, dans la licence, dans la concupiscence, bref, dans la liberté sans réserve. Le reste n'est que futilité. Il faut, autrement dit, aux passions la plénitude de l'assouvissement. Le bonheur se résumerait-il à une vie de jouissance incessante ? Pourtant, cette thèse pose problème. En effet, une telle vie de jouissance nécessite l'incessante recherche de plaisir, la recherche continue de satisfaction de tout les désire. Or, Socrate comparera cette existence sans frein, jamais vraiment assouvie, à l'activité des Danaïdes. [...]
[...] Telle est l'âme de celui que Platon nomme le Sage, telle est l'âme qui correspond à la vie réglée, stable, satisfaite et heureuse, à laquelle s'oppose la vie déréglée de l'homme dissolu, faite de désir, de passion, donc de manque et de souffrance. Le désir et la recherche incessante de sa satisfaction, loin de définir le bonheur, lui font en réalité obstacle. En d'autres termes, il n'y aurait pas de bonheur sans limites. Mais alors, comment concevoir des limites tout en restant libre ? Car s'il n'y a pas de bonheur sans limites, il semblerait ne pas y en avoir sans liberté. II Bonheur et morale De fait, il semblerait qu'il n'y ait paradoxalement pas de liberté sans contraintes. [...]
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