La présence de la conscience et de l'inconscience chez l'homme ont soulevé de nombreux questionnements parmi les philosophes, notamment chez Descartes, ou chez Freud qui grâce à la psychanalyse a mis en évidence l'importance de notre inconscient. Depuis ce jour, quantité de personnes admettent avoir commis des crimes, sans pour autant qu'elles aient eu conscience de leurs actes ; elles auraient été contraintes d'agir ainsi, malgré elles, c'est là la question que soulève Hegel : peut-on réellement agir en dehors de sa volonté ? (...)
[...] L'homme est pleinement responsable de ses actes puisqu'il en a conscience. Lorsque celui-ci dit avoir agit en suivant sa volonté, elle-même déterminée par des causes extérieures, l'homme se trahit, il se sait responsable de ses actes, a conscience de leur gravité ou de leur stupidité, il s'en justifie. Si, au contraire, celui-ci n'avait ni le souvenir, ni la conscience de ses actions, pour quelles raisons en chercherait-il une cause ? Cette description de l'homme est en antithèse avec celle que nous fait Hegel de l'homme qui serait en quelque sorte esclave de son inconscient. [...]
[...] Afin de nous transmettre son opinion, Hegel expose son raisonnement. Tout d'abord, nous étudierons l'homme en tant que sujet libre et pensant, puis l'homme, esclave de son inconscient. Selon Hegel, l'homme est un sujet libre, capable de penser, lorsqu'il a conscience de ses actes, toute conscience est conscience de quelque chose En effet, l'homme est libre de ses pensées, de ses choix, ses actes ne dépendent que de lui-même, sa conduite, en vérité, est toujours sienne L'homme n'agit donc pas en fonction des circonstances, les circonstances ne sont pas à l'origine de sa volonté et ne sont donc pas la cause de ses actes. [...]
[...] De nombreuses personnes sont prêtes à renoncer à leur condition d'homme afin d'échapper à la justice. Cependant, Hegel semble persuadé qu'aucun homme ne peut agir en dehors de sa volonté, de sa conscience : sa conduite, en vérité, est toujours sienne, non celle d'un autre, ni l'effet de quelque chose qui existe hors de lui Or, cela paraît injustifié, nous savons aujourd'hui que des personnes souffrent de troubles psychiques, ont des maladies qui peuvent tromper leur jugement, modifier leur attitude, des troubles de la personnalité par exemple. [...]
[...] Personne n'est à même de juger ce qui peut germer dans la conscience d'un autre individu. Pour conclure, Hegel différencie grâce à l'utilisation de la conscience et de l'inconscient l'homme libre, c'est-à-dire, celui qui a conscience de ses actes de l'homme non libre, celui qui se cache derrière les circonstances et qui ne reconnaît pas sa responsabilité, celui-ci se condamne lui-même dans une condition d'animal. [...]
[...] Tout d'abord, l'homme nie toute implication dans sa conduite ma volonté est déterminée par ces mobiles, circonstances, excitations et impulsions L'homme se décharge de toute responsabilité, il n'aura fait que céder aux pulsions qu'il n'aura pu contrôler, en cela, Hegel déclare que l'homme se réduit tout simplement à l'état d'être non libre ou naturel En effet, en agissant ainsi, l'homme régresse et retrouve sa condition d'animal, incapable de toute réflexion, de modérer son attitude. L'homme use de ce moyen, il allègue qu'il a été entraîné par des circonstances, des excitations, etc. pour ne pas être tenu comme responsable de ses actes. Un homme ivre qui aura tué quelqu'un sur la route dira qu'il n'avait pas conscience de ses actes au moment de l'accident puisque sous l'emprise de l'alcool. Cependant, nul doute qu'il avait conscience qu'il buvait et qu'il risquait d'être saoul. [...]
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