Commentaire semi-rédigé d'un extrait de l'Esthétique de Hegel, sur la prise de conscience de soi, ou plus précisément les moyens d'accès qui mènent l'homme à la reconnaissance de lui-même. Pour l'auteur, cette reconnaissance est à la fois théorique (l'introspection) et pratique (l'action, la production). L'enjeu de cet extrait est donc la prise de conscience par le sujet de sa propre identité. Celle-ci passe-t-elle nécessairement par les deux procédés étudiés par Hegel ? Plus grave, de nombreux obstacles ne viennent-ils pas menacer la connaissance que nous désirons posséder de nous-mêmes ?
[...] On peut penser que la pure conscience de soi est déterminante puisque c'est elle qui, tout compte fait, réfléchit l'activité pratique. Mais cette dernière n'en est pas moins indispensable- ce que montre bien les déséquilibres engendrés par une inactivité forcée ou accidentelle (emprisonnement, chômage, folie). En fait, pensée et action, théorie et pratique ne peuvent être séparées que par la pensée elle-même: dans la réalité, elles sont indissolublement liées. On a longtemps vu dans l'œuvre d'art une imitation de la nature. [...]
[...] D'ailleurs, Hegel restait prudent en écrivant de l'art qu'il est une sorte de reproduction de soi-même de l'artiste. Enfin, le travail est bel et bien un moyen nécessaire de prendre conscience de ce qu'on est. Mais l'organisation actuelle du travail ne permet pas toujours aux hommes de s'épanouir dans l'exécution de leurs tâches. La parcellisation de ces dernières rend difficile la reconnaissance dans le travail effectué. Et, la création (artistique par exemple) n'est pas toujours accessible à tous ou encouragée par la société de consommation actuelle. [...]
[...] Hegel, Esthétique : la prise de conscience de soi Commentaire semi-rédigé sur un extrait de Esthétique de Hegel, sur la prise de conscience de soi. Texte étudié L'homme obtient cette conscience de soi-même de deux manières différentes : premièrement de manière théorique, dans la mesure où il est nécessairement amené à se rendre intérieurement conscient à lui-même, où il lui faut contempler et se représenter ce qui s'agite dans la poitrine humaine, ce qui s'active en elle et la travaille souterrainement, se contempler et se représenter lui-même de façon générale, fixer à son usage ce que la pensée trouve comme étant l'essence, et ne connaître, tant dans ce qu'il a suscité à partir de soi-même que dans ce qu'il a reçu du dehors, que soi-même. [...]
[...] N'y a t'il pas d'autres façons de prendre conscience de soi? Commentaire Hegel insiste avec raison sur les caractéristiques de la conscience. Elle nous permet de prendre nos distances par rapport à ce que nous sommes. Elle est synonyme de liberté et de responsabilité comme l'ont montré Alain et Bergson (à développer) Le mérite de ce passage est également d'insister sur la dimension pratique de la conscience. L'action ou la création permet réellement de prendre conscience de ce que je suis. [...]
[...] L'introspection permet de prendre connaissance de notre monde intérieur. Nous ne nous contentons pas de le subir, nous le réfléchissons. Mais (et la conjonction annonce une deuxième modalité) la conscience de soi se forge également au contact du monde. En un sens, le sujet se perd ou s'oublie lui-même (lorsque l'on est absorbé par un travail, l'on ne pense plus à soi), mais en fait, cette sortie hors de soi est une retrouvaille : c'est ce que Hegel énonce dans la troisième partie du texte, avec l'exemple de l'action, même banale (un jet de pierre dans l'eau) et de l'œuvre d'art. [...]
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