Ce texte de Hegel tente de répondre à la question « comment devient-on conscient de soi ? » et pour ce faire aborde contradictoirement les thèmes de la conscience de soi et de la nature. Le problème traité par Hegel est, en effet, celui de la liberté de la conscience : est-ce seulement en doutant de ses certitudes, comme Descartes le propose, que l'on peut atteindre une puissance de jugement qui place la conscience à la source de toute affirmation d'une vérité quelconque ? (...)
[...] et pour ce faire aborde contradictoirement les thèmes de la conscience de soi et de la nature. Le problème traité par Hegel est, en effet, celui de la liberté de la conscience : est-ce seulement en doutant de ses certitudes, comme Descartes le propose, que l'on peut atteindre une puissance de jugement qui place la conscience à la source de toute affirmation d'une vérité quelconque ? Ou la liberté de la conscience est-elle d'abord la compréhension de notre puissance sur la nature elle- même, que nous humanisons par notre travail ? [...]
[...] Il y retrouve le résultat de sa propre activité : la nature est humanisée, et l'extérieur peut correspondre à l'intérieur. Ainsi seulement la conscience pleine de soi est possible. L'homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité Hegel révèle ici la finalité du processus de transformation de la nature, et montre ainsi pourquoi la conscience a besoin d'un tel miroir pour se construire. [...]
[...] L'homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l'enfant : le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité. (Hegel, Esthétique, Aubier, p.55, trad. [...]
[...] Il semble par conséquent que Hegel rende compte plus nettement que Descartes de l'expérience que nous faisons de la progression de notre conscience. Cependant, le savoir que nous pouvons prendre de nous-mêmes à travers l'action pratique sur le monde ne peut être certain que par une pensée qui s'est libérée des préjugés. Si bien qu'on peut affirmer que Descartes a énoncé la condition de la conscience elle-même. En effet, c'est par le doute seulement qu'on affirme un jugement quelconque avec certitude et le résultat de notre formation par la transformation du monde ne se comprend que par une telle liberté. [...]
[...] La procédure du doute est la condition préalable pour s'assurer que notre conscience ne nous donne pas à penser des erreurs, des rêves, ou des illusions ; et Hegel parle aussi de mouvements, replis et penchants du cœur humain pour indiquer que la conscience certaine n'est pas donnée immédiatement. Le sujet doit prendre le temps pour s'assurer que son essence est la puissance de son jugement et sortir du doute. Cet exercice a lieu pour Descartes dans la solitude : le monde est momentanément mis entre parenthèses, tout comme le corps, qui donne parfois de mauvaises informations sur les choses. C'est cette thèse que la suite du texte remet en question. En effet, le sens du balancement primo . deuxièmement dans le texte est l'introduction. [...]
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