Au point de vue étymologique, le terme 'hédonisme' vient du grec ancien ήδονη (hédonê) plaisir, et du verbe ήδομαι (hédomaï) se réjouir. Les adjectifs ήδύς, ήδεϊα et ήδύ ; hédus, hédeïa, hédu ; doux, agréable ou aimable, se forment également à partir de cette racine. Dans un sens ordinaire, le terme renvoie à ceux et celles qui aiment les plaisirs des sens de manière démesurée, pouvant aller jusqu'à y sacrifier toute moralité.
On invoque souvent pour illustrer cette acceptation du terme la figure de Don Juan qui ne se préoccupe pas de la souffrance qu'il provoque et ne s'attache qu'à sa propre satisfaction. Mais le terme renvoie également à une doctrine philosophique qui situe le souverain bien dans le plaisir. C'est à partir de cette définition que nous allons voir comment le terme s'interprète en fonction des époques et pourquoi il semble judicieux de le redécouvrir.
[...] Il se rattache à toute la tradition philosophique qui s'interroge sur le bonheur. Or, pour cette tradition, la question outre passe largement la seule question du plaisir. Pour mieux dire, la simple évocation de la question du bonheur convoque d'emblée celle de l'éthique. Ainsi Sénèque[4] nous rappelle-t-il à quel point La vertu est chose élevée, sublime, royale, invincible, inépuisable et à quel point le plaisir est chose basse, servile, faible, fragile qui s'établit et séjourne dans les mauvais lieux et les cabarets Parce qu'il renvoie à la partie sensible du sujet, l'hédonisme est un concept polémique. [...]
[...] L'idée d'une raison immuable semble périmée, le rationalisme appliqué de Bachelard ouvre en quelque sorte la brèche, la pensée en mouvement, visible dans l'accélération des sciences contemporaines, ne peut se penser qu'au travers des diverses expériences qu'elle connait. Le sensible est de retour malgré tous les maux dont il a été taxé. Revenir sur ces maux permet de mieux comprendre l'importance de ce retour. Le sensible est périssable ! Le sensible renvoie à la matière, à la corporéité, à tout ce qui peut être connu des sens. Il est perceptible parce qu'il a pris forme dans une matière. [...]
[...] L'hédonisme, retour sur un concept Introduction Au point de vue étymologique, le terme ‘hédonisme' vient du grec ancien ήδονη (hédonê) plaisir, et du verbe ήδομαι (hédomaï) se réjouir. Les adjectifs ήδύς, ήδεϊα et ήδύ ; hédus, hédeïa, hédu ; doux, agréable ou aimable, se forment également à partir de cette racine. Dans un sens ordinaire, le terme renvoie à ceux et celles qui aiment les plaisirs des sens de manière démesurée, pouvant aller jusqu'à y sacrifier toute moralité. On invoque souvent pour illustrer cette acceptation du terme la figure de Don Juan qui ne se préoccupe pas de la souffrance qu'il provoque et ne s'attache qu'à sa propre satisfaction. [...]
[...] ( )Au principe de tout cela se trouve le plus grand des biens : la prudence. L'Épicurisme ne vise pas le plaisir pour lui-même, bien au contraire, ce qu'il préconise c'est un usage prudent de ce dernier, un usage visant la tempérance afin d'éviter tout désordre de l'âme. Plaisir et discipline personnelle Ainsi, il n'y a pas d'hédonisme sans discipline personnelle, sans ascèse, sans connaissance de soi, du monde et des autres. Le concept d'ascèse renvoie à l'idée d'exercice (du grec askêsis exercice il vise à atteindre un idéal élevé, comme la santé, le bonheur, la sagesse Il désigne également une vie sobre et sans superflu qui vise à la fois la santé, le bien-être optimal et la conscience de ce qui est essentiel. [...]
[...] Robin, Ed les Belles Lettres pp 15-16 ibid ibid Spinoza, L'Éthique, Livre III scolie de la proposition traduction française R. [...]
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