De prime abord, le Hasard est une notion qui ne peut être cernée qu'après avoir mis en jeu la notion de causalité. Un fait a une cause. Si un verre d'eau glisse au bord du buffet, c'est tout à fait logique, puisque l'eau suit la loi de la gravité. Il existe donc des successions de faits, dont chacun est la cause du fait suivant. Ce sont des séries causales. Supposons maintenant que Roger soit dans sa cuisine et qu'il désire aller regarder la télévision dans son salon, le réflexe de marche s'enclenche alors, et il prend la direction de son canapé. Cependant, si Roger glisse sur l'eau répandue au sol en allant vers son canapé dans le salon, alors ce n'est que le fruit du hasard. Le Hasard n'est autre que la rencontre purement aléatoire entre deux séries causales. Roger peut en effet glisser sur la flaque d'eau, et aucune loi ne peut le prévoir. De ce fait, on peut aussi considérer l'issue selon laquelle il peut très bien ne pas glisser également. Cet évènement relève donc de la contingence puisque l'événement peut avoir lieu et peut ne pas avoir lieu également, puisque s'il le faut, il contournera la flaque pour aller chercher une poire dans le réfrigérateur, de l'autre côté de la pièce.
[...] Se peut-il que nous ne soyons Hommes que par simple coïncidence ? La théorie darwinienne suppose que toute espèce résulte d'une évolution qui voit l'acquisition de caractères dérivés par mutation génétique d'un caractère ancestral. Elle suppose également qu'au gré de l'Evolution, les individus favorisés par celle-ci soit naturellement habilités à perpétuer l'espèce, et que les plus faibles y soient les moins propices, par une adaptation difficile à l'environnement, résultant justement de mutations génétiques défavorables. Nous ne sommes donc en tant qu'Homme, à l'échelon biologique, que le résultat d'une évolution et d'une sélection naturelle qui fait que nous avons développé une supériorité conséquente par rapport au reste du règne animal. [...]
[...] En effet, rien ne pouvait prévoir que la Vie apparaisse sur cette planète (nous n'aurions pu que juger par des astuces probabilistes les chances qu'ait lieu un tel phénomène, et encore eût-il fallu que l'Homme existe déjà), et rien ne pouvait non plus prévoir que le genre Homo serait sujet à un nombre important de mutations entraînant la suprématie du genre Homo (et plus spécifiquement de l'espèce Homo Sapiens) sur la planète. Enfin, concernant l'Homme et sa vie quotidienne, le Hasard est quasi-total puisqu'aucun calcul ne pourra jamais indiquer avec précision l'intervention d'un événement. [...]
[...] D'autre part, si je lâche une pierre en l'air, cette pierre va tout naturellement tomber à terre. Et ce, parce que nous savons qu'un corps, quel qu'il soit, est assigné à être tiré vers le sol, si tant sommes que nous soit sur Terre. Enfin, si je tape dans un ballon, ce ballon va bouger dans l'espace. Tout cela parce que l'application d'une force à un objet voit son mouvement dans l'espace, fut-ce de manière infinitésimale. Il existe des Lois immuables matérielles que nul corps ne peut contourner. [...]
[...] Le cours naturel des choses est donc très déterminé, par des constantes et des lois physiques dont nous ne pouvons nous départir. Les Hommes ont appris à comprendre ces lois et ont fini par les assimiler. L'Humain s'est œuvré à en donner une expression dépourvue de toute ambiguïté, dans le langage mathématique, en usant des fonctions diverses et variées. Par exemple, la formule de l'énergie cinétique énonce : E = où E est l'énergie en joules, m la masse en kilogrammes, et v la vitesse du corps au moment de la collision, en m.s-1. [...]
[...] Si l'on pose la question du hasard dans la biologie par exemple, le problème est plus ardu, d'autant plus si l'on pose des problèmes tels que ceux, difficiles, de la Vie, ou du genre Homo, et par extension de l'espèce Sapiens Sapiens de ce même genre. D'une part, le grand problème de la vie engendre la question suivante : La vie est-elle un pur miracle ? La réponse consisterait en une analyse biologique de la chose et en un constat simple. La vie existe sur Terre car notre planète est idéalement placée par rapport au Soleil, son exposition aux rayons lumineux n'y est effectivement ni trop forte, ni trop faible. [...]
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