Le concept de guerre juste n'est pas nouveau et a fait l'objet d'études suivies pendant plusieurs siècles. Cependant, on peut aujourd'hui constater une actualisation des principes de la guerre juste et une remise en question permanente quant à savoir quel conflit peut être jugé juste ou injuste. En outre, on parle de guerre juste en tant que justifiable et défendable sur le plan moral.
Cette théorie de la guerre juste repose sur deux notions fondamentales : le jus ad bellum qui statue sur la nécessité ou non d'entrer en guerre et le jus in bello qui s'occupe de la façon de mener une guerre. Quant à la guerre injuste, elle est perçue comme une agression ayant pour but d'étendre l'influence de l'Etat remis en cause, d'étendre son pouvoir économique ou d'établir des Etats-satellites pour contrôler une région du monde (...)
[...] Leurs revendications ne concernent qu'eux et pas nécessairement l'opinion général. Il existe aussi un terrorisme d'Etat où les dirigeants instaurent un régime totalitaire et autoritaire de terreur et empêchent toute opposition pouvant leurs nuire. Ce fut le cas en Argentine avec les disparitions de civiles sous le régime de la junte militaire de 1976 à 1983. Enfin, on a pu voir avec le bombardement de Hiroshima l'apparition d'un terrorisme de guerre qui vise à faire capituler le pays ennemis. Le terrorisme ne se déroule pas non plus sur un territoire donné mais sur un espace vaste et imprécis, ce qui rend sa régulation encore plus difficile. [...]
[...] Les conventions de la Haye ont eu lieu en 1899 et 1907. Elles ont fixées les règles des conflits armés sur terre comme l'interdiction d'utiliser n'importe quelle arme et la protection des civiles. En réalité, les principes de la Haye se recoupent et complètent souvent ceux de Genève. Toutefois, c'est à la seconde conférence de la Haye que fut établit un arbitrage international. Treize conventions et déclarations ont été signées, définissant les lois et coutumes de la guerre et interdisant certaines pratiques comme le bombardement de villes non défendues et l'utilisation de gaz asphyxiants. [...]
[...] Il est donc devenu difficile aujourd'hui d'appliquer la théorie de guerre juste pour tous type de conflit et les conflits vus précédemment ralentissent considérablement l'unité et la création d'un droit humanitaire fort. Le paradoxe de la guerre moralisée. Il apparaît paradoxale de lié morale et guerre comme le font aujourd'hui les théoriciens de la guerre juste. La morale fait référence à une attitude vertueuse qui ne prend pas en compte les offensives militaires meurtrières. La guerre est toujours sujette à une critique morale. [...]
[...] La guerre perd ainsi sa légitimité morale. Ainsi, il existe un danger de la guerre moralisé qui se perd entre pacifisme et réalisme et présente des effets hautement pervers. Conclusion : En conclusion nous pouvons donc affirmer qu'il existe un véritable consensus autour du concept de guerre juste à travers de nombreux accords formels et moraux. On voit de plus en plus se profiler une coopération internationale pour le contrôle des conflits et l'ONU fait désormais des constats empiriques qui place le débat sur un niveau plus haut que de simples accords de respect des personnels médicaux. [...]
[...] On peut difficilement juger de la moralité d'une guerre et surtout déterminer ceux ayant cette prérogative. On peut alors se demander dans quelle mesure les notions de moralité et de justification des conflits demeurent-elles ambigües malgré un relatif consensus autour du concept de guerre juste ? (Dans une première partie nous verrons la reconnaissance du concept de guerre juste puis nous nuancerons en abordant l'échec de sa mise en place due à un manque de contrôle et de codification.) I Un concept aujourd'hui reconnu Les nouvelles théories de la guerre juste. [...]
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