La guerre, par la violence qu'elle implique, est moralement injuste. Elle porte atteinte non seulement à la vie, mais aussi à la dignité de la personne humaine (en tuant des innocents, des civils, mais aussi par les actes de barbarie qu'elle permet, et par les conséquences psychologiques qu'elle a sur les militaires). Elle a pu servir de légitimation à l'esclavage, le vaincu devant se soumettre corps et âme au vainqueur (...)
[...] La guerre, par la violence qu'elle implique, est moralement injuste. Elle porte atteinte non seulement à la vie, mais aussi à la dignité de la personne humaine (en tuant des innocents, des civils, mais aussi par les actes de barbarie qu'elle permet, et par les conséquences psychologiques qu'elle a sur les militaires). Elle a pu servir de légitimation à l'esclavage, le vaincu devant se soumettre corps et âme au vainqueur. La guerre est injuste parce qu'elle ne procède bien souvent pas d'un jugement rationnel, objectif, équitable, qui nous pousserait à la sagesse et au dialogue. [...]
[...] Malgré cela, la guerre témoigne de cette barbarie inscrite en l'homme, toujours possible. Si l'on ne peut pas faire de guerre propre il faut alors par des institutions internationales forcer les hommes à rendre compte de leur démesure, de leur cruauté, de leur lâcheté. C'est le résultat de la seconde guerre mondiale que d'avoir débouché sur la création d'institutions communautaires comme le tribunal pénal international de La Haye, qui assure notamment, face aux injustices résultant de tout conflit humain (pas seulement armé), que justice sera rendue. [...]
[...] En tant que moyen politique, la guerre est justifiée. Historiquement, la guerre est l'œuvre de la civilisation et contribue à la faire progresser. Elle n'est pas assimilable à de la sauvagerie bestiale mais à contribuer au développement de l'esprit et de qualités humaines. Elle nécessite une déclaration, fruit d'une décision rarement prises à la légère, puis l'élaboration d'une stratégie. Elle a pour résultat, par le combat, la concurrence dans laquelle elle nous place, de développer notre raison, mais également de nobles valeurs, comme le courage, le souci de l'intérêt commun, que les guerriers reconnaissent et admirent en leur adversaires. [...]
[...] III- Si la liberté et la paix justifient la guerre, elles ne justifient pas qu'on fasse la guerre n'importe comment. A quelles conditions ce moyen sera-t-il juste ? Il faut pour cela qu'il soit encadré par le droit, par des institutions. La guerre est un conflit réglementé, qui s'est moralisé en tentant de prendre en compte autant que possible la dignité humaine (droits des prisonniers, refus du terrorisme, de la torture, d'utiliser certaines armes, respects des civils, droit à l'objection de conscience . [...]
[...] La guerre peut-elle être juste ? Guerre : conflit armé et violent entre au moins deux groupes sociaux organisés. Juste : renvoie à une valeur morale / à ce qui est légal conformément au droit institué, positif d'un Etat particulier / à une vertu politique (comme fondement de toute communauté humaine, œuvre de la raison par opposition à la vengeance, la partialité . ) Présupposé : La guerre ne peut être juste d'un point de vue moral, essentiellement parce qu'elle est violente. [...]
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