Dissertation (bac +3) sur l'existence des grands hommes.
[...] Reconnu lors de son seul voyage aux Etats-Unis en 1949 comme le plus grand homme du siècle il bénéficia alors d'une audience qui lui permit d'intervenir sur différents sujets. L'aventure du Boulangisme illustre en partie la possibilité pour une société de contrôler les tentations populistes qui pèsent sur elle. Le général Boulanger, le général Revanche fut soutenu notamment par un bonapartiste, Thiébaud, le Comte Dillon, le communard Rochefort et quelques radicaux-révisionniste tels Naquet, Laguerre ou Laisant. La Cocarde est crée spécialement pour soutenir l'lan plébiscitaire. Maurice Barrès, l'auteur du Culte du Moi entretiendra la mémoire du Général. Deux écoles se forment quant à l'interprétation du boulangisme. [...]
[...] Un grand homme spirituel est celui qui incarne la voie que doit emprunter une société à un moment donné (Gandhi). Un grand savant est celui qui s'oppose aux obstacles à la Vérité (Copernic). C'est une fois disparus qu'ils subissent l'preuve du temps. La lucidité de leur action et le caractère visionnaire de leurs idées prennent alors sens. Comme l'indiquait Paul Valéry, les grands hommes meurent deux fois, une fois comme hommes et une fois comme grands. La Révolution française a eu ses grands hommes. [...]
[...] Enfin, nul n'est grand homme dans toute situation à la fois parce qu'il y a des situations qui n'ont que faire des grands hommes et parce que certains grands hommes ne se révèlent que dans la tragédie. De Gaulle n'entendait rien à la chose politique en temps normal. Les peuples ont parfois l'instinct de se confier à ces personnalités. La nécessité de modèles : le grand homme est le modèle qui survit à l'épreuve du temps. Tout être humain a le besoin d'un modèle. [...]
[...] Le mythe du «Petit Caporal» est né. Dans le Médecin de campagne, de Balzac (sept éditions entre 1833 et 1846), Benassis, le médecin, et Genestas, le capitaine en demi-solde, vouent à l'empereur un culte éperdu - dont témoigne le célèbre épisode de la veillée qui campe le «Napoléon du peuple». De Hugo à Vigny en passant par Lamartine, le romantisme verse dans l'hommage napoléonien, tandis que les chansons de Béranger se font l'écho de cette admiration pour le «grand homme» et le «bon empereur». [...]
[...] Il n'est pas étonnant au demeurant que le culte des morts présente quelques parallélismes avec le culte des grands hommes à l'image des écrits de Maurice Barrès. L'cole est aussi un relais pour favoriser l'enseignement, le souvenir de ces grands hommes (le rôle des hussards noirs de la République pour façonner de manière identique les nouveaux lieux de mémoire de la France républicaine). Des distinctions honorifiques ont été instituées pour récompenser les hommes de leurs bravoures ou pour leurs talents. [...]
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