Si par pluralité des cultures, on entend multiplicité des cultures, c'est-à-dire ce que l'homme apporte de plus par rapport à la nature, alors cette pluralité semble être un obstacle à une unité du genre humain, puisque chacun pense comme il veut et ne peut pas être tout le temps d'accord avec l'autre ; une unité proprement dite parait donc impossible. Cependant, cela fait penser que les hommes sont vraiment différents et ne peuvent pas se rapprocher s'ils n'ont pas la même culture, la même idéologie.
Ceci fait donc problème, et celui qui se pose ici est donc de savoir si les différences de culture qui existent éloignent les hommes ou bien peuvent au contraire les rapprocher (...)
[...] L'impression de beauté ou l'appréciation n'est pas en lien avec la culture. Par exemple, admettons que je ne connaisse rien à l'architecture ; en voyant une cathédrale, je ne peux que la trouver belle, tant par son côté grandiose, que par les objets qui l'ornent. Ainsi, sans connaître les conditions de la réalisation de cette cathédrale, ni le pourquoi et le comment, je me trouve devant cette œuvre d'art, je peux ou non la trouver belle. Ceci est valable pour n'importe quel autre domaine de l'art ; j'ai cité tout à l'heure la peinture et la littérature, l'exemple fonctionne également. [...]
[...] Pour goûter une œuvre d'art, faut-il être cultivé ? Si par être cultivé on entend savoir et connaître beaucoup de choses, alors il n'est pas nécessaire de l'être pour goûter une œuvre d'art, puisque quand on pense à goûter une œuvre d'art, on pense à l'apprécier, c'est-à-dire la trouver belle, esthétiquement belle. Cependant, cela fait penser que pour apprécier une œuvre d'art, il suffit de la trouver esthétique, et de ne pas voir plus loin que le bout de son nez, ce qui serait contraire au principe même de l'œuvre d'art, où l'on doit chercher le message que veut faire passer l'auteur. [...]
[...] En effet, cet élément qui permettra une totale appréciation de l'objet artistique ne relève pas exactement de la culture, même s'ils sont souvent liés ; il s'agit bien évidemment de la réflexion. Réfléchir sur le message que veut faire passer l'auteur s'il y en a un. Réfléchir sur la technique (les formes, les couleurs, la disposition, etc.). Car chercher à en savoir un peu plus sur l'œuvre par sa propre analyse, sa propre réflexion est plus enrichissant et on pourra enfin profiter et apprécier pleinement une œuvre d'art ! [...]
[...] Dans un premier temps, il ne nous a pas paru tenable de soutenir qu'il n'était pas nécessaire d'être cultivé pour apprécier une œuvre d'art parce que l'esthétique ne doit pas être le seul critère qui fait que l'on aime cette œuvre. Mais il n'a pas été plus pertinent d'affirmer dans un deuxième moment qu'être cultivé était suffisant pour apprécier pleinement une œuvre d'art, car avoir des connaissances dans le domaine étudié pouvait influencer notre décision quant à l'appréciation de l'œuvre. Nous avons donc conclu que pour apprécier véritablement une œuvre d'art, il fallait avoir de la réflexion. [...]
[...] Je veux dire par là que quelqu'un qui n'a aucune connaissance dans un domaine de l'art ou un autre, peut apprécier une œuvre d'art, sans la trouver uniquement esthétique, ce qui paraissait pourtant indispensable. Et pour cela, il n'a pas à réfléchir énormément quand même. Dans cet exemple, la culture de l'individu n'a toujours rien à voir avec l'appréciation de l'œuvre d'art. Nous avons donc vu dans ce premier moment que pour pouvoir goûter, c'està-dire apprécier une œuvre d'art, être cultivé n'était pas un facteur important. [...]
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