L'homme est un être de désir. L'accès au plaisir du à l'accomplissement d'un désir rapproche le sujet du bonheur qu'il convoite. Ce lien entre désir et bonheur, Calliclès, le Sophiste, le souligne dans son dialogue avec Socrate. Néanmoins, il rappelle que certains prônent la modération des désirs, leur maîtrise, qui serait source de sagesse et de bonheur. Est-il alors juste, dans une optique d'accession au bien-être, de préférer brider ses désirs à les accomplir ? (...)
[...] Il semblerait que l'on ne puisse jamais trouver de contentement ultime dans la réalisation perpétuelle de ses désirs et donc ne jamais trouver le bonheur dans cette servitude. Ainsi, contenter tous ses désirs offrirait un effet inverse à celui escompté. Platon dit d'ailleurs qu'il faut préférer à une existence inassouvie et sans frein une vie réglée, contente et satisfaite de ce que chaque jour lui apporte Il conviendrait donc de rechercher une certaine tempérance, une juste mesure, dans le choix des désirs à contenter. [...]
[...] Le grec prône une réalisation de tous ses désirs, sans concession. Peut-on réaliser vraiment tous, absolument tous, ses désirs ? Il semblerait que non dans le sens où la morale, la loi, la liberté d'autrui sont des facteurs que l'homme ne peut se permettre de violer dans sa quête personnelle de bonheur. Cet état de recherche de satisfaction permanent n'amènerait-il pas le sujet à perdre sa liberté, maîtrisé par ses désirs ? De la même manière, peut-on, si l'on ne refreine pas ses désirs, accéder un jour à la moindre satisfaction ? [...]
[...] L'homme est un être de désir. L'accès au plaisir du à l'accomplissement d'un désir rapproche le sujet du bonheur qu'il convoite. Ce lien entre désir et bonheur, Calliclès, le Sophiste, le souligne dans son dialogue avec Socrate. Néanmoins, il rappelle que certains prônent la modération des désirs, leur maîtrise, qui serait source de sagesse et de bonheur. Est-il alors juste, dans une optique d'accession au bien-être, de préférer brider ses désirs à les accomplir ? Comment l'homme peut-il mettre le désir au service de l'accomplissement du bonheur qu'il recherche ? [...]
[...] Mais c'est, je pense, ce qui n'est pas possible à la plupart des hommes. Voilà pourquoi ils blâment les gens de cette trempe. La honte les pousse dissimuler leur propre impuissance. Ils disent donc de la licence que c'est une vilaine chose, réduisant en esclavage, tout ainsi que je le disais précédemment, les hommes qui selon la nature valent davantage, et, impuissants eux-mêmes à procurer à leurs plaisirs un plein assouvissement ils vantent la sage modération et la justice : effet de leur manque de virilité! [...]
[...] Il personnifie d'ailleurs le désir en disant qu'il ne faut point le mutiler ce qui confère au désir l'idée d'un être vivant étant partie intégrante de la Nature et qu'il faut donc respecter et écouter. D'autre part Calliclès appelle l'homme à se soumettre à ses désirs, quels qu'ils soient, pour les satisfaire. Pour ce faire, l'homme doit user de toutes ses capacités, qu'elles soient morales ou physiques. Enfin, le penseur résume sa thèse par une phrase clef très concise qui dit que l'homme doit donner à chaque désir qui pourra lui venir la plénitude des satisfactions. [...]
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