La révolution galiléenne et ses conséquences

Résumé du document

La lunette

En mai 1609, Galilée perfectionne la lunette. Il ne l'a pas inventée, elle existait déjà, mais elle était considérée comme une sorte de gadget.

Il fabrique un instrument à l'aide de deux lentilles, une concave, une convexe, qui grossissait 9 fois puis 60 fois. Il a offert sa découverte à la République de Venise qui l'a utilisée principalement à des fins militaires (...)

Extraits

[...] Il n'y a plus de lois valables pour tel coin de l'univers et d'autres valant pour un autre coin (comme chez Aristote). L'affaire Galilée Acte 1 : Les ennuis de Galilée avec l'Eglise ne se sont pas fait attendre. Dès 1615, il commence à inquiéter l'Eglise et en 1616 a lieu la redoutable inquisition, sous sa forme romaine : le Saint Office, tribunal de l'Eglise, interdit à Galilée de défendre l'hypothèse de Copernic. On lui rappelle que le Moine Giordano Bruno fut brûlé pour avoir défendu les théories de Copernic en 1600. Ce précédent incite Galilée à la prudence. [...]

[...] Galilée reprend confiance. En 1632, il fait paraître Dialogue sur les deux grands systèmes du monde où il raille implicitement le géocentrisme de Ptolémée. Mais ce livre va être interdit et même le pape Urbain VIII ne pourra rien faire. Acte 3 : Le 22 juin 1633, Galilée, âgé de 70ans, au terme d'un long interrogatoire, doit s'agenouiller et abjurer ses découvertes. Il sera ensuite emprisonné et assigné à résidence, avec interdiction de poursuivre ses recherches et surtout de les publier. [...]

[...] On parle plus souvent de révolution copernicienne. Celui qui a montré réellement l'hypothèse de Copernic, c'est Galilée, Copernic lui n'a rien démontré. C'est d'ailleurs Galilée qui a attiré les foudres de l'Eglise. Copernic est donc moins révolutionnaire. Révolution ? D'une certaine façon, Galilée arrive à un moment où un certain nombre de pionniers avant lui ont déjà travaillé sur le sujet. Peut-être vaudrait-il mieux parler d'évolution ? I. Bref aperçu de la science traditionnelle Jusqu'à Galilée, la science n'était pas autonome (elle avait toujours un lien avec la politique, la religion, etc.). [...]

[...] Ce n'est qu'avec Galilée, qu'on distinguera enfin le vrai et le Bien. Les bases idéologiques Le géocentrisme Conception selon laquelle la terre trône immobile au milieu du cosmos (ensemble organisé et harmonieux). La dichotomie aristotélicienne de l'univers dichotomie* : méthode d'analyse platonicienne visant à déterminer les essences et consistant à diviser un concept en deux autres, généralement contraires. Aristote considérait qu'il y avait d'un coté, en bas, le monde terrestre qu'il appelait le sublunaire (en dessous de la lune) et puis, d'un autre côté, en haut, un autre monde, le monde céleste (au dessus de la lune) qui avait sa physique propre. [...]

[...] Le mouvement excentrique : La planète P se meut le long de la circonférence d'un cercle dont le centre O ne coïncide pas avec la Terre T. II. Copernic En 1453, Copernic publie Sur les révolutions du corps céleste, livre qui fait l'effet d'un coup de tonnerre. Copernic s'appuie sur un principe épistémologique très simple et renverse l'hypothèse de Ptolémée. Il suppose que la terre n'est plus au centre du monde et que le soleil est au centre. A à ce moment là, les difficultés qui se posaient n'ont plus de raison d'être. L'hypothèse héliocentrique remplace l'hypothèse géocentrique. [...]