Un sentiment est tout ce qui relève du domaine affectif ou émotionnel, c'est-à-dire le fait, pour un sujet, d'éprouver quelque chose à l'égard d'une personne ou d'un objet extérieur. Le sentiment est la faculté de connaître, de ressentir intuitivement quelque chose. On distingue plusieurs sortes de sentiments : les sentiments amoureux, les sentiments affectueux, amicaux, le sentiment d'envie (faire une chose de manière expressive), les « bons sentiments » : forme d'altruisme, de générosité.
Cette question présuppose qu'il y aurait une antériorité des sentiments sur le langage : on éprouverait d'abord des sentiments puis ensuite on déciderait de les dire ou pas. On a vu que l'homme était le seul à être doué de la raison, de la conscience, de la pensée et avait donc nécessairement besoin du langage pour les communiquer aux autres. Donc, ici, oui la raison, la conscience, la pensée gagneraient à être dites. Mais est-ce réellement le cas pour les sentiments ? Certains seraient tentés de dire qu'au contraire, les sentiments perdent à être dits.
[...] Certains seraient tentés de dire qu'au contraire, les sentiments perdent à être dits. Tout d'abord, nous allons voir s'il y a une réelle compatibilité entre le langage et les sentiments : Quel intérêt à les révéler à autrui ? Puis nous verrons la distinction que l'on peut faire entre les sentiments positifs et les sentiments négatifs : Tout sentiment est-il bon à dire ? Enfin, nous montrerons les différentes interprétations et possibilités de gains : Que perdraient les sentiments à être dits ? [...]
[...] Souvent, les sentiments ne gagnent pas grande chose à être dits. Il est vrai que lorsqu'on éprouve quelque chose de très intense, de très fort, le fait de le dire, très souvent, modifie, réduit voir même anéantit cette intensité qui avant nous procurait un réel bonheur. Ce qui nous amène à regretter de l'avoir dit. On peut ici le comparer au désir qui une fois réalisé, s'éteint. On peut dire que la satisfaction tue le désir ; Le désir fleurit, la possession flétrit toutes choses Marcel PROUST, Les plaisirs et les jours. [...]
[...] Communiquer ses sentiments est donc une forme d'exhibition. Donc y a-t-il une réelle compatibilité entre le langage et les sentiments ? La communication peut alors être perçue positivement ou négativement selon chaque individu et leur caractère. Certains verront une nécessité à dire leurs sentiments, d'autres aucunes, d'autres pudiques ou timides auraient tendance à les garder pour eux ou éprouveraient une grande difficulté, une gêne à les exprimer et d'autres, exhibitionnistes, s'y verraient très à l'aise. Cela revient à chacun de juger lui-même ce qui lui semble bon à dire aux autres ou pas. [...]
[...] Que gagnent les sentiments à être dits? Un sentiment est tout ce qui relève du domaine affectif ou émotionnel, c'est-à-dire le fait, pour un sujet, d'éprouver quelque chose à l'égard d'une personne ou d'un objet extérieur. Le sentiment est la faculté de connaître , de ressentir intuitivement quelque chose. On distingue plusieurs sortes de sentiments : les sentiments amoureux, les sentiments affectueux, amicaux, le sentiment d'envie (faire une chose de manière expressive), les bons sentiments : forme d'altruisme, de générosité. [...]
[...] Ce qui est tout de même difficile à vivre car comme la passion : à mesure qu'une passion grandit, l'imagination y prend plus de place, comme l'exprime très bien DESCARTES Mais souvent la passion nous fait croire certaines choses bien meilleures et plus désirables qu'elles ne sont. Ce qui est difficile, c'est le retour à la réalité car lorsqu'on désire fortement quelque chose, on se voit déjà l'obtenir, on s'imagine que de belles choses . Révéler ses sentiments peut être aussi perçu comme une forme de franchise. [...]
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