Fukuyama, La fin de l'histoire et le dernier homme

Résumé du document

Explication de la thèse de cet essayiste américain d'origine japonaise et professeur d'économie politique internationale qui, en 1992, avait rédigé un essai très débattu sur "La fin de l'histoire et le dernier homme". Des thèses d'autres Ecoles de Pensée sont également abordées. Document de 1700 mots.

Extraits

[...] Au nom de quoi Fukuyama croît-il voir poindre une fin de l'histoire? Il trouve chez Hegel les principes d'une philosophie de l'histoire qui débouche sur le triomphe présumé de la démocratie libérale. Fukuyama estime, en effet, non seulement que la démocratie libérale est en voie de s'imposer partout dans le monde mais qu'elle constitue un acquis dont les principes sont désormais si profondément intégrés au patrimoine culturel de l'humanité qu'il ne serait pu raisonnable de penser qu'ils puissent être un jour oubliés et rendus inopérants. [...]

[...] Le matérialisme historique affirme que l'histoire est déterminée par la lutte des agents économiques (classes sociales). Ainsi on peut expliquer le déclin des grandes puissances par une forte extension économique, caractéristique de ce matérialisme historique. Ainsi pour Marx tous les autres phénomènes de l'existence historique, sociale et pratique, qui comprend également l'existence "spirituelle", apparaissent comme ayant, non certes une moindre réalité, mais une moindre influence sur le développement de l'ensemble. Dans l'édifice de la vie sociale, ils ne forment, pour reprendre une image de Marx, que la superstructure, tandis que la base de cet édifice est formée par " Ia structure économique" propre à la société considérée. [...]

[...] Il n'y a pas de guerre à proprement parler entre des forces aussi dissymétriques. La bataille qu'il convient de mener contre les forces anti-modernes doit combiner un mode éducatif et un traitement policier afin de rendre ces civilisations plus aptes à la modernité. Ce qu'en pense ROSTOW Pour Rostow, le développement serait un phénomène inéluctable. Certains pays ayant simplement débuté le processus avant d'autres, tout ne serait qu'une question de temps. Mais sous certaines conditions, le développement pourrait être accéléré. [...]

[...] Impasse théorique Le cours de l'Histoire est-il vraiment déterminé ? Michel Serres parlant de l'avenir fait observer : "Certes, nous ne pouvons le prédire au sens de prévision, mais nous devons le préparer, au sens de prévoyance." Comment admettre a priori une rationalité de sans aller à l'encontre de la nature contingente des événements ? CONCLUSION L'homme du XXème a hérité de celui du XIXe siècle le sens de l'Histoire tout en doutant de ce à quoi ce dernier croyait, à savoir que l'Histoire ait un sens. [...]

[...] Par la conscience pouvant se manifester par des habitudes culturelles ou morales, et c'est cette conscience qui dessine le monde à sa façon. Le renversement matérialiste de Marx Marx a rompu avec le dogmatisme hégélien en passant de l'idéalisme au matérialisme par le chemin de la pratique. Du seul fait qu'elle s'applique au monde réel, qu'elle part de lui et s'efforce d'en rendre compte et non pas de s'imposer à lui. Renverser la cage de l'idée hégélienne comme dit Marx, n'eut pas été suffisant. La renverser, c'était encore rester dedans. [...]