Dans cet extrait, il est question de l'évolution de la conception de l'homme au cours de siècles de découvertes scientifiques. Le problème est de savoir si les découvertes scientifiques dans le texte, la psychanalyse surtout, remettent effectivement en cause la conception de l'homme ou si malgré ces découvertes, l'homme garde une place privilégiée, à moins que la psychanalyse ne soit pas une théorie exacte sur laquelle on peut s'appuyer pour remettre en cause à ce point l'être humain. Selon Freud, ces trois découvertes sont déterminantes pour remettre en cause la puissance de l'homme (...)
[...] Il est vrai que nous pouvons nous interroger sur la réelle remise en cause de la conscience de l'homme. Malgré la découverte d'un inconscient, d'une conscience donc diminuée, l'homme reste quand même un être à part, et la mégalomanie humaine dénoncée par Freud est sous doute difficile à éradiquer. Premièrement, l'homme est capable d'une prise de conscience de lui-même, il est capable de retourner sa conscience sur lui-même, mais cette prise de conscience est réfléchie, et s'oppose à une simple conscience immédiate. [...]
[...] Selon Freud, ces trois découvertes sont déterminantes pour remettre en cause la puissance de l'homme. La thèse adverse qui se dessine alors est que même si ces trois découvertes rabaissent l'homme dans sa suprématie, celui-ci garde tout de même par rapport au reste du monde une certaine supériorité, il reste peut- être un être à part, dont la mégalomanie semble légitime. Dès le début du texte, Freud dit clairement que la science est à l'origine de la remise en cause de la conception que l'homme avait de lui- même. [...]
[...] Dans la première situation, l'adulte pousse l'enfant à l'eau pour le noyer. Dans la deuxième situation, l'adulte sauve l'enfant en sacrifiant sa vie. Si nous faisons l'analyse de la première situation selon Freud, l'adulte souffre d'un refoulement, selon Adler, il souffre d'un sentiment d'infériorité, il ressent le besoin de se prouver à lui-même qu'il peut commettre un crime. Dans la deuxième situation, c'est la sublimation qui a réussi selon Freud. La sublimation est le processus permettant de rendre compte d'actions humaines apparemment sans rapport avec les pulsions, mais qui trouveraient leur ressort dans la force de la pulsion, la pulsion est dite alors sublimée, dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau but et dans la mesure où elle vise des objets socialement valorisés. [...]
[...] Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic. Le second démenti dut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s'est accomplie de nos jours à la suite des travaux de Ch. Darwin, de Wallace et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains. [...]
[...] A travers la psychanalyse, Freud donne une importance énorme à l'existence d'un inconscient, et ensuite au psychisme divisé en trois parties : le surmoi, le ça. L'enjeu du moi est de satisfaire à la fois le ça le surmoi, mais aussi la réalité qui impose ses règles, or c'est impossible car ces composantes sont en conflit, le moi devient alors véritablement esclave. De cette façon, de nombreuses pulsions sont refoulées dans les profondeurs de l'inconscient, et laissent place à des névroses qui s'expriment par exemple sur notre corps. [...]
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