Au XVIe siècle, la langue "françoise" commence à disputer à l'italien, porté par le "miracle" de la Renaissance en Italie septentrionale et centrale (Fernand Braudel), sa place de langue de culture prédominante en Europe. Sur le terrain politique, le français profite de l'effacement espagnol après l'abdication de Charles V, puis du monopole d'usage administratif instauré par le pouvoir royal par l'édit de Villers-Cotterêts (août 1539). Le dernier bastion du latin sera l'Église et l'université (ce n'est seulement qu'à partir de 1924 que les thèses de doctorat pourront être rédigées en français) (...)
[...] Le dernier bastion du latin sera l'Église et l'université (ce n'est seulement qu'à partir de 1924 que les thèses de doctorat pourront être rédigées en français). L'influence du français grandit progressivement lors du premier XVIIe siècle. Elle est portée par la consolidation de l'État royal par Richelieu et Mazarin, mais aussi par l'efflorescence de l'art classique qui opère lui-même une synthèse européenne (cf. l'argument des tragédies de Corneille ou des comédies de Molière, inspiré de la scène italienne ou du théâtre espagnol, et celui des pièces de Racine, qui, avec l'Antiquité, parle à l'imaginaire de toute l'Europe) de la culture de l'époque. [...]
[...] après l'anglais L'institutionnalisation de la francophonie Il est significatif que la réapparition du terme de francophonie date de 1962, c'est-à-dire de l'achèvement de la décolonisation. La revue Esprit publia en effet au cours de cette année un numéro, consacré au français dans le monde, qui réunissait des contributions d'écrivains francophones du monde entier (dont Léopold Sedar Senghor). Le resserrement des liens avec l'Afrique noire, mais aussi la montée de l'autonomisme québécois (qui sera exploité par le général de Gaulle lors de son célèbre voyage de l'été 1964) cristallise progressivement un certain nombre d'initiatives. [...]
[...] Certains ont même été jusqu'à affirmer que sa syntaxe favorisait la structuration de la pensée. D'une grande diversité, profondeur et d'une grande variété étymologique, le français possède le lexique le plus étendu ( mots), mais très loin derrière l'anglais (plus de 500 000) dont une partie importante a été empruntée à 87 langues étrangères. Même s'il faut se garder de simplifications excessives, il n'en demeure pas moins que les différences morphologiques du français, par rapport à l'anglais par exemple, reflètent assez fidèlement ce que la tradition attribue au génie propre des deux nations. [...]
[...] Le despotisme éclairé de François Bluche, ou Baroque et classicisme de Victor-Lucien Tapié). Au XVIIIe siècle, certaines cours (en Prusse, en Russie, en Suède) deviennent parfaitement francophones. Le roi-soldat, Frédéric, ira jusqu'à déclarer que l'allemand est une langue de palefreniers Le français assoit son statut de lingua franca d'une Europe aristocratique très cosmopolite. Le prince de ligne, Frédéric II (avec Voltaire), Catherine de Russie (avec Diderot), la Princesse Palatine (avec sa famille) entretiennent une riche correspondance littéraire en français ; Casanova rédige ses mémoires en français. [...]
[...] Aujourd'hui, la conférence des pays ayant le français en partage regroupe des États, très divers, dans lesquels le français joue un rôle variable. Le sommet de Versailles sera suivi de neuf sommets : septembre 1987 : Québec ; mai 1989 : Dakar, où fut décidée la création d'une université internationale de langue française à Alexandrie destinée à la formation de cadres de haut niveau ; novembre 1991 : Chaillot, marqué par la structuration administrative de la francophonie, avec la création d'un Conseil permanent chargé d'opérer la liaison entre les sommets de la conférence) ; octobre 1993 : Grande-Baie (Maurice), qui voit l'intitulé des sommets modifié en sommet des pays ayant le français en partage pour mieux marquer que la langue est médiatrice plutôt qu'impératrice ; automne 1995 : Cotonou ; novembre 1997 : Hanoï, au cours duquel fut créé un secrétariat général de la francophonie, dont le premier président a été M. [...]
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