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Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté. C'est ce qu'écrivait, dès 1947, Georges Bernanos dans La France contre les robots, essai dans lequel l'auteur critique virulemment la société industrielle et le machinisme. Selon lui, l'évolution technique et le libéralisme économique sont coupables de limiter la liberté des Hommes en modifiant le système de pensée des individus : le progrès technique se payerait alors, de fait, par la réduction des libertés. Mais qu'entend-on par technique et liberté ?
[...] Les risques que fait peser la technique sur la nature sont considérables (le nuage radioactif de Tchernobyl en 1986, le réchauffement climatique, etc . L'Homme dans son désir de produire toujours plus ne s'est plus soucié de ce qui lui a donné naissance. Aujourd'hui, la technique met en péril la possibilité même d'une vie humaine future. C'est pourquoi certains philosophes comme Georges Bernanos ont montré l'urgence de repenser l'utilisation de la technique. Comme nous l'avons vu, laisser la technique détruire la nature, c'est en définitive condamner non seulement la technique elle-même, mais toute forme de vie. [...]
[...] Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté - Georges Bernanos (1947) - Qu'entend-t-on par technique et liberté ? « Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté ». C'est ce qu'écrivait, dès 1947, Georges Bernanos dans La France contre les robots, essai dans lequel l'auteur critique virulemment la société industrielle et le machinisme. Selon lui, l'évolution technique et le libéralisme économique sont coupables de limiter la liberté des Hommes en modifiant le système de pensée des individus : le progrès technique se payerait alors, de fait, par la réduction des libertés. [...]
[...] Le rôle de la technique est ici de faciliter la réalisation. Ce rôle s'inverse à partir du moment où l'Homme ne réalise plus une œuvre, mais exécute une opération. Un individu ne fait alors que reproduire de nombreuse fois la même tâche, qui n'est qu'un moment dans la production d'un objet dont la totalité lui échappe. L'exemple parfait en est le travail à la chaîne en usine (tel qu'on le voit dans Les Temps modernes de Charlie Chaplin). Loin d'incarner sa liberté dans le monde, l'ouvrier est au contraire au service de la machine qui lui impose sa loi et dont il ne maîtrise pas la finalité. [...]
[...] Pour qu'elle nous mène vers le bien-être généralisé, il faut manifester une volonté de reprendre à notre compte le contrôle de la technique et de décider de l'humanité et du monde que nous voulons pour demain. Ainsi, finalement, la technique n'est que le moyen, l'outil, par lequel la liberté se met elle-même à l'épreuve de sa responsabilité. [...]
[...] Il s'agit alors de concevoir une technique qui soit bel et bien dominée par l'Homme, mais pour les besoins les plus importants de l'Homme, sans le réduire en esclave. C'est pour cela aussi qu'Hans Jonas demande à l'humanité d'inventer une nouvelle éthique et une véritable politique de responsabilité. Il est important d'agir en vue de garantir la possibilité d'une vie authentiquement humaine dans le futur, l'intégrité de l'Homme et la survie de la nature, comme fondement de toute chose. La technique nous apporte ce que nous voulons qu'elle nous apporte. [...]
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