Les Français auraient tendance à reprocher aux Etats-Unis à la fois leur impérialisme culturel tout autant que leur absence de culture. Ou encore à affirmer que la France est le pays au patrimoine culturel le plus riche face au mastodonte américain régi par l'argent. C'est probablement dans ce poncif qu'on retrouve le paradoxe qui lie et oppose les cultures française et américaine.
Cette opposition suscite régulièrement des interrogations, comme récemment dans l'ouvrage De la culture en Amérique, de Frédéric Martel dans lequel l'auteur présente une enquête du système culturel américain.
[...] France/Etats-Unis: deux cultures distinctes Les Français auraient tendance à reprocher aux Etats-Unis à la fois leur impérialisme culturel tout autant que leur absence de culture. Ou encore à affirmer que la France est le pays au patrimoine culturel le plus riche face au mastodonte américain régi par l'argent. C'est probablement dans ce poncif qu'on retrouve le paradoxe qui lie et oppose les cultures française et américaine. Cette opposition suscite régulièrement des interrogations, comme récemment dans l'ouvrage De la culture en Amérique, de Frédéric Martel dans lequel l'auteur présente une enquête du système culturel américain. [...]
[...] Cette dernière entité administrative est donc le principal financeur public de la culture en France[1]. En moyenne, chaque français a reçu de l'Etat alloué à la culture en 2006. Aux Etats-Unis il n'existe pas de Ministère de la Culture à proprement parler et donc pas de politique culturelle fédérale. Les Américains considèrent en effet que c'est au marché de mener une politique culturelle. La culture est alors financée par d'innombrables agences publiques à tous niveaux - fédéral, états, villes, comtés. [...]
[...] En effet, le cinéma américain fonctionnerait selon une démarche plus commerciale qu'artistique. Ainsi, au début du siècle dernier, la Cour Suprême déclarait que la diffusion des films est purement et simplement du commerce, mue par et développée pour le profit. La Motion Pictures Association qui regroupe les majors américaines, promeut le libre-échange des biens culturels et repousse l'idée de diversité culturelle argument qu'invoquent régulièrement d'autres pays, et en premier lieu la France, pour mettre en place des barrières protectionnistes aux films américains. [...]
[...] Ce règne croissant des superproductions, installe le cinéma américain dans la mise en place de moyens toujours plus importants, des technologies toujours plus innovantes et limite par conséquent les réponses des producteurs indépendants américains dont les moyens restent souvent dérisoires par rapport à ceux des majors. C'est ainsi qu'on définit souvent les cinématographies française et américaine, par opposition. La première étant de qualité, noble et ayant des objectifs purement artistiques, la seconde, industrielle, n'ayant pour but que le profit. La réalité est en fait plus nuancée : le cinéma américain possède une histoire presque aussi longue que celle du cinéma français, cette histoire ayant révélé nombre de réalisateurs, d'acteurs, de producteurs. [...]
[...] La loi française de 2003 relative au mécénat est certainement responsable d'un fort développement des investissements privés dans la culture mais ceux-ci demeurent assez faibles, de l'ordre de 0,2 milliard soit des dépenses publiques. En revanche, aux Etats-Unis, les dons de particuliers, de fondations et les opérations de mécénat constituaient en milliards d'euros, soit entre 30 et 60% des dépenses publiques en fonction des estimations. Si ces oppositions s'entendent pour la culture dans son ensemble, elles demeurent vraies pour le cinéma tout particulièrement. Là encore, le cliché opposera les blockbusters américains aux films d'auteur indépendants français. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture