Sur le plan physique comme métaphysique, la représentation antique du monde est de plus en plus contestée à partir de la fin du Moyen-Âge et surtout de la Renaissance.
Sur le plan physique, l'augmentation du nombre et de la précision des observations, permise par le progrès des instruments, a contraint les tenants du système de Ptolémée à multiplier le nombre des épicycles afin que la course des planètes continue de paraître circulaire.
Sur le plan métaphysique, le recours aux formes substantielles apparaît de plus en plus comme une explication creuse (cf. Molière dans Le Malade Imaginaire qui se moque des médecins en leur faisant dire que l'opium fait dormir grâce à sa « vertu dormitive ») ou anthropomorphique (les « petits dieux » de Leibniz). Tour est près pour un changement scientifique radical, ce que Kuhn appelle un changement de paradigme : la Révolution Copernicienne.
[...] La conception du mouvement est complètement modifiée. Le mouvement n'est plus une privation, mais un état extérieur au corps qui peut se mesurer. Puisque c'est un état, il n'est plus essentiellement différent du repos, et n'a donc pas davantage à être expliqué. La différence entre mouvement et repos est liée au choix du référentiel (ex : du train ou du navire : un passager assis peut être décrit comme immobile ou mobile en fonction du référentiel, immobile si le référentiel est le train/bateau, mobile si le référentiel est plus large, la planète par exemple) : relativité du mouvement. [...]
[...] La Terre n'est pas le centre de l'univers, mais le centre du système Terre-Lune. Il retrouve l'idée d'Aristarque de Samos d'un double mouvement de la Terre : un mouvement orbital annuel qui provoque l'alternance des saisons et une rotation diurne sur elle-même qui provoque l'alternance du jour et de la nuit. Autre nouveauté : il considère que les mathématiques doivent trouver les modèles les plus simples pour expliquer les phénomènes naturels. Copernic présente sa thèse prudemment : il précise que son système n'est qu'un modèle parmi d'autres pour faciliter les calculs. [...]
[...] Cependant, l'analyse de la causalité conduit Hume à une étrange conclusion. Il n'y a aucune impression dont l'idée de cause soit la copie ; la causalité n'est donc pas dans les choses, mais dans notre esprit. Cette affirmation peut amener à deux conclusions différentes. D'abord celle de Hume qui affirme que nous avons une fausse idée de la causalité. Une cause n'est pas un pouvoir, une force qui provoque un effet ; la causalité est une relation, une conjonction constante entre deux phénomènes. [...]
[...] Ccl : la loi est le produit d'une abstraction inductive fondée sur une expérience elle-même abstraite, l'expérimentation scientifique, et doit néanmoins pouvoir s'appliquer de manière déductive à l'expérience concrète, ordinaire, immédiate. Or la légitimité scientifique de l'induction n'est pas établie. Hume relevait déjà une contradiction entre l'exigence empiriste selon laquelle l'expérience seule peut en dernier ressort décider du sort de nos théories et le caractère logiquement illégitime de toute preuve inductive. Faut-il alors renoncer au critère de la vérification par l'expérience ? [...]
[...] Le progrès scientifique se fait par erreur et rectification locale. Ces propositions ont fait l'objet d'intenses controverses au XXe s : a d'abord été remis en cause le pouvoir vérificateur de l'expérience, mais aussi son pouvoir de rectifier partiellement une théorie Étude en premier lieu de la formation du concept moderne d'expérience avant d'en venir à sa fonction dans l'élaboration des théories scientifiques. 2-3-1 L'élaboration de l'expérimentation chez Galilée L'expérience scientifique est très différente de l'expérience immédiate beaucoup plus rationnelle et mathématique. [...]
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