Le loup mange l'agneau ; la Bastille est prise le 14 juillet 1789... Comment ne pas voir que dans la nature et les sociétés humaines, le plus fort en fait impose "sa loi" ? Comment ne pas lui obéir par nécessité ou, au mieux, par prudence ?
De là l'idée du droit du plus fort. Néanmoins sa victoire physique fait-elle, c'est à dire ici justifie-t-elle ou fonde t-elle, la valeur de ses actes ? Nous oblige-t-elle à des devoirs envers lui en lui donnant le droit ? (...)
[...] Mais ce fait demeure et sa loi, comme toute loi" physique" , est intangible. Dès lorsl'idée du droit doit pouvoir l'utiliser pour passer, autant que possible, dans la réalité concrète. Voilà pourquoi, s'ils sont légitimes, le droit positif et l'Etat sont ce qui nous sépare de la "loi de la jungle" alors même que nous ne sommes pas des "sages" ou toujours" sages". [...]
[...] C'est "l'hommage invlontaire que la force fait au droit . " afin de durer plus longtemps. Un esclave qui croira illusoirement qu'ilest de son devoir d'obéir à son maître ne se révoltera pas voire combattra les esclaves révoltés . Mais ces ruses qui créent des droits positifs ne doivent pas faire oublier le principe sur lesquels ils sont basés : de purs rapports de force. Dnas le même espoir de légitimer la force, on tentera de sanctifier toute puissance par Dieu. [...]
[...] Il faut choisir : soit la force est la loi physique des choses, soit elle doit l'être. Aller de l'un à l'autre ne peut provoquer que contradiction. Mais si l'on s'en tient là, on ne remet pas en cause totalement l'idée du "droit naturel". On se contente de dire qu'il n'y pas les forts et les faibles mais des forts et des faibles temporaires qui imposent successivement leurs lois. On peut même alors considérer , tels Hobbes et Spinoza, que la crainte de tous envers tous a amené les hommes par prudence à transférer une partie de leurs droits naturels entre les mains d'un Etat qui par les lois et la force assure leur sécurité. [...]
[...] Mais cette puissance phiysique n'implique aucune moralité. En consience, je ne suis pas obligé de lui donner et si je n'étais pas forcé, je ne lui donnerais pas. Admettons maintenant que j'arrive à rattraper et à vaincre le brigand. S'il avait le droit de me voler, j'ai maintenant, si le droit est le droit du plus fort, le droit de reprendre mon argent. Or comme dit Rousseau : " qu'est ce qu'un droit qui périt quand la force cesse?" En vérité, on confond là deux sens du "devoir" qui s'excluent : lorsque je dois obéir par force , nul besoin que je doive obéirpar devoir moral, et "si l'on est plus forcé d'obéir, on y est plus obligé (en conscience)" Par conséquent puisque devoir et droits se réciproquent , le brigand n'avait pas le droit de me voler et ce n'est pas ma revanche physique qui me donne le droit de reprendre mon bien. [...]
[...] Philosophie : La force fait-elle le droit? Introduction : Le loup mange l'agneau ; la Bastille est prise le 14 juillet Comment ne pas voir que dans la nature et les sociétés humaines , le plus fort en fait impose " sa loi"? Comment ne pas lui obéir par nécessité ou, au mieux, par prudence? De là l'idée du droit du plus fort. Néanmoins sa victoire physique fait-elle, c'est à dire ici justifie-t-elle ou fonde elle, la valeur de ses actes? [...]
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