Tout homme, dans son enfance, a pu faire l'expérience de la punition, que ce soit à la maison ou à l'école. A l'échelle de la société, l'acte de punir relève des fonctions du pouvoir exécutif et est confié à l'appareil judiciaire. Il se traduit notamment par les sentences rendues au tribunal. Dans ces deux situations, le sens de l'action de punir, en privé ou en public, est souvent mal compris. En effet, l'enfant qui est puni trouve en général qu'il ne le méritait pas et que cela est injuste. L'homme adulte, quant à lui, se révolte contre les erreurs judiciaires qui conduisent parfois à punir des personnes innocentes. De même, il s'indigne devant les moyens utilisés pour punir. C'est ainsi que Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux (1981-1986) et président du Conseil Constitutionnel (1986-1995), considère l'univers carcéral français comme une honte nationale.
[...] De plus, il faut tenir compte du cadre social dans lequel s'exerce l'acte de punir. C'est pourquoi la nature de la punition doit pouvoir évoluer en même temps que la société elle-même. C'est ainsi qu'au fil du temps, il y a eu un adoucissement de la punition. A l'origine, punir était synonyme de mal physique : le coupable devait porter à jamais sur son corps la marque de son crime, telle était la vocation des supplices et des tortures. Mais les hommes ont fini par comprendre que répondre mal par le mal et la violence n'avait aucun sens et ne servait à rien. [...]
[...] Le fondement et la légitimité du droit de punir Tout homme, dans son enfance, a pu faire l'expérience de la punition, que ce soit à la maison ou à l'école. A l'échelle de la société, l'acte de punir relève des fonctions du pouvoir exécutif et est confié à l'appareil judiciaire. Il se traduit notamment par les sentences rendues au tribunal. Dans ces deux situations, le sens de l'action de punir, en privé ou en public, est souvent mal compris. En effet, l'enfant qui est puni trouve en général qu'il ne le méritait pas et que cela est injuste. [...]
[...] Peut-on fonder et légitimer le droit de punir ? Qui a le droit de punir qui, et pour quelles raisons ? De nombreuses questions s'articulent autour de la réflexion sur la nature et la fonction de la punition. Comment cerner la nature de l'acte de punir ? Quels sont les moyens les plus efficaces pour punir ? Que vise en dernier ressort l'action même de punir ? Tels sont les trois axes de réflexion fondamentaux qui structurent la problématique de la notion punir qui peuvent être formulés plus simplement de la manière suivante : Quoi ? [...]
[...] En effet, punir fait partie de l'éducation donnée aux enfants. La punition a une vertu éducative, car elle permet à l'enfant d'apprendre de ses bêtises et de ses erreurs en lui imposant des limites. Dans la sphère publique, c'est l'autorité judiciaire qui possède le droit de punir ceux qui enfreignent la loi. Et si elle a un tel droit, c'est parce que tous les membres de la société le lui ont confié, car ils savent qu'elle en fera un bon usage. [...]
[...] Compte tenu des difficultés et les problèmes générés par ce droit de punir à l'état de nature, il vaut mieux pour tout un chacun que l'État, c'est-à- dire l'autorité commune, soit le seul à pouvoir faire usage de ce privilège que représente le droit de punir. De plus, cela permet un règlement sûr et objectif des différends qui opposent les membres de la société. La nature même de l'acte de punir se trouve donc dans le droit, car punir est bien un droit qui naît du pacte social établi entre les membres de la société et l'État. Cependant, plus qu'un droit, punir est un devoir. [...]
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