Pour cette étude comparative de la féminité chez Nietsche et Lévinas, nous nous appuierons sur les textes suivants : en ce qui concerne Nietzsche, nous prendrons en compte le chapitre intitulé Chanson à danser de "Ainsi parlait Zarathoustra", ainsi que le chapitre 339 du livre IV du "Gai Savoir", qui a pour titre Vita femina. Notre analyse de la féminité chez Lévinas sera basée sur le chapitre 5, Amour et filiation, de "Ethique et infini", ainsi que sur le chapitré L'Eros de "Le Temps et l'autre".
Chez Lévinas, la féminité est avant tout pensée comme altérité. La femme n'est pas seulement autre par nature, elle est altérité. Il faut dire que pour Lévinas, "Le moi du sujet est posé dans sa virilité." C'est-à-dire qu'il n'y a jamais de tentative chez Lévinas de se mettre à la place de l'autre, un tel essai ne pouvant être par définition que superficiel, illusoire et philosophiquement insatisfaisant. Il faut dire que chez Lévinas, l'altérité n'est jamais
transgressable. L'auteur explore deux tentatives de sortir de l'isolement de l'être: la connaissance et la socialité. Toutes deux sont bien sûr un échec.
[...] Nietzsche, Le Gai Savoir, livre IV, chapitre 339, Vita femina, GF Flammarion, Paris p F. Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, deuxième partie, Chanson à danser, GF Flammarion, Paris p F. Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, Chanson à danser, GF Flammarion, Paris p.153 capter dans des rets. Est-elle belle ? comment le savoir ? Mais les plus vieilles carpes mordent encore à ses appâts. Elle est changeante et capricieuse.; je l'ai souvent vu se mordre les lèvres et se peigner à rebrousse-poil. Il se peut qu'elle soit méchante, perfide et femme en toute chose; mais jamais elle n'est plus séduisante que lorsqu'elle dit du mal d'elle-même.” Quand j'eus ainsi répondu à la vie, elle eut un méchant sourire et ferma les yeux. [...]
[...] ) se retire ( . ) dans son mystère.33 Elle est couverte d'un voile ( . ) de belles possibilités qui lui donne une allure prometteuse ( . ).35 La caresse est l'attente de cet avenir pur sans contenu.34 L'Eros est la relation avec l'altérité, ( . ) c'est à-dire avec l'avenir36 On cherche à voir sous son L'Eros est une relation avec ce qui se dérobe à E. Lévinas, Le Temps et l'Autre, Fata Morgana, Montpellier p.79 E. Lévinas, Le Temps et l'Autre, Fata Morgana, Montpellier p E. [...]
[...] ) se retire ( . ) dans son mystère.18 Là encore chez Lévinas intervient l'idée que la femme se retire activement dans son mystère. Ce n'est pas l'homme ou une quelconque faiblesse essentielle qui la fait s'y enfoncer, mais plutôt une sorte de volonté délibérée. Un autre trait de la féminité qui résulte des précédents est qu'elle est considérée comme prometteuse. Elle est couverte d'un voile ( . ) de belles possibilités qui lui donne une allure prometteuse ( . [...]
[...] La femme n'est pas seulement autre par nature, elle est altérité. Il faut dire que pour Lévinas, Le moi du sujet est posé dans sa virilité.2 C'est-à-dire qu'il n'y a jamais de tentative chez Lévinas de se mettre à la place de l'autre, un tel essai ne pouvant être par définition que superficiel, illusoire et philosophiquement insatisfaisant. Il faut dire que chez Lévinas, l'altérité n'est jamais transgressable. L'auteur explore deux tentatives de sortir de l'isolement de l'être: la connaissance et la socialité. [...]
[...] Si Lévinas est très explicite à ce propos, Nietzsche l'est moins. Comme nous l'avons vu plus haut, pour Lévinas, moi du sujet est posé dans sa virilité”. La position de Nietzsche est un peu plus délicate à analyser: premièrement, dans le Zarathoustra, le ne désigne pas l'auteur, Nietzsche, mais un personnage, Zarathoustra, deuxièmement, dans Chanson à danser, Zarathoustra cède la parole à la vie, et troisièmement, toujours dans c e chapitre, la vie se décrit elle-même en rapportant la vision qu'ont les hommes d'ellemême. [...]
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