Dans le langage courant, l'expression « femme fatale » fait appel à une représentation générale bien courante, pleine de symboles. Cette figure de la femme est caractérisée par un caractère fougueux, représenté par sa chevelure souvent proéminente, de couleur forte. Son regard a souvent une expression déterminée, souvent aguicheur, parfois inquiétant. Elle signale son indépendance et sa maîtrise sur les choses en fumant une cigarette ou en caressant à ses pieds un chat, un chien, ou encore un tigre ou un léopard. En peinture ou en photographie, elle prend souvent une posture lascive, parfois érotique. Par « fatale », on peut entendre plusieurs significations : venant du latin fatum (destin, sort), son action serait inéluctable, qu'on ne peut arrêter. On y voit une idée de fatalité, c'est-à-dire d'une action qui était anticipée et qui tombe sur l'homme pour son plus grand malheur. Par ailleurs, elle est fatale car ses charmes sont si envoutants que l'homme ne peut y résister. En y succombant, il court à sa perte. Selon Brunel, la femme fatale a les caractéristiques suivantes : elle est désirable mais sanguinaire, sans scrupules et perverse, sa beauté glacée et reconnue comme dangereuse, et elle représente l'image même d'une sexualité insatiable, ou à l'inverse la figure d'un objet froid et inaccessible.
Depuis le mythe d'Adam et Eve, de nombreuses histoires dans les religions et les croyances païennes font état de cette figure de la femme nuisible à l'homme. Il est cependant intéressant de constater que chacune d'entre elle l'est à sa manière, lui est fatale d'une façon différente, volontairement ou non. Pour ce dossier, nous avons choisi d'étudier trois mythes de femmes considérées comme fatales, pour étudier des supports de documents récents différents : Salomé, Lilith et les succubes, le vampire, et un élément qui les caractérise toutes : la chevelure. Ainsi nous pourrons étudier les différents moyens qu'elles emploient pour assouvir leur volontés dévastatrices, qu'elles en soient conscientes ou non (...)
[...] BOGAERT, Dictionnaire encyclopédique de la Bible. Paris : Brepols 1362 p . Annexe Le Vampire Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon cœur plaintif es entrée, Toi qui, comme un hideux troupeau De démons, vins, folle et parée, De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine, Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la chaîne, Comme au jeu le joueur têtu, Comme à la bouteille l'ivrogne, Comme aux vermines la charogne, Maudite, maudite sois-tu ! [...]
[...] - (Coll. Beaux Livres Luxe). Dir P.BRUNEL, Dictionnaire des mythes d'aujourd'hui. - Paris : Editions du Rocher 944 p - (Coll. Beaux Livres Luxe). D.FOUILLOUX, A. LANGLOIS, Dictionnaire culturel de la Bible. Paris : Cerf Nathan 302 p . C.DOTTIN ORSINI, Cette femme qu'ils disent fatale : textes et images de la misogynie fin-de-siècle. [...]
[...] Depuis le mythe d'Adam et Eve, de nombreuses histoires dans les religions et les croyances païennes font état de cette figure de la femme nuisible à l'homme. Il est cependant intéressant de constater que chacune d'entre elle l'est à sa manière, lui est fatale d'une façon différente, volontairement ou non. Pour ce dossier, nous avons choisi d'étudier trois mythes de femmes considérées comme fatales, pour étudier des supports de documents récents différents : Salomé, Lilith et les succubes, le vampire, et un élément qui les caractérise toutes : la chevelure. [...]
[...] Cette vision très pessimiste se distingue des autres figures de la femme dans les mythes et les croyances telles que celles de la mère, de la sainte ou de la vierge. Cette image semble avoir finalement le but précis de remettre la faute de l'homme sur la femme. Et cela soulève de nombreux débats sur les relations hommes-femmes dans les sociétés contemporaines, et sur l'image de la séduction. On pourrait penser que la séduction érotisée telle qu'on la trouve représentée dans de nombreux médias aujourd'hui ne serait pas la meilleure approche, et pourtant, elle semble fonctionner puisqu'elle se développe de plus en plus depuis la libération des mœurs. [...]
[...] En peinture ou en photographie, elle prend souvent une posture lascive, parfois érotique. Par fatale on peut entendre plusieurs significations : venant du latin fatum (destin, sort), son action serait inéluctable, qu'on ne peut arrêter. On y voit une idée de fatalité, c'est-à- dire d'une action qui était anticipée et qui tombe sur l'homme pour son plus grand malheur. Par ailleurs, elle est fatale car ses charmes sont si envoutants que l'homme ne peut y résister. En y succombant, il court à sa perte. [...]
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