Faut-il redouter les présupposés ou bien les préjugés ?

Thèmes abordés

Présupposés, préjugés, Socrate, Platon, avis critique, Descartes

Résumé du document

« Chaque mot est un préjugé. » Cette citation introductive a été écrite par Friedrich Nietzsche dans Le voyageur et son ombre. Par cette phrase, le philosophe abordait le caractère limité du langage qui serait conditionné par les présupposés et les préjugés que renferme chaque mot. Cette idée de Nietzsche nous pousse à nous interroger sur le rôle des présupposés et des préjugés. En effet, à première vue, des préjugés ont une dimension négative, il s'agit d'un jugement qui n'est pas fondé sur une réflexion. Cela apparait comme un obstacle à la pensée.

Extraits

[...] Nous pouvons remarquer à travers cet exemple que le présupposé est un élément essentiel à la recherche de vérité puisqu'il constitue un point de départ à dépasser. Ainsi comme nous pouvons le voir, les préjugés et les présupposés doivent être dépassés, mais ont tout de même une utilité dans le raisonnement. En outre d'être un point de départ de réflexion nous allons tenter de nous plonger dans leurs possibles utilités. Combattre pour la philosophie Les préjugés sont à combattre pour la philosophie. L'idéal de raison serait alors d'avoir combattu tous les préjugés au profit de la vérité. [...]

[...] Faut-il redouter les présupposés ou bien les préjugés ? « Chaque mot est un préjugé. » Cette citation introductive a été écrite par Friedrich Nietzsche dans Le voyageur et son ombre. Par cette phrase le philosophe abordait le caractère limité du langage qui serait conditionné par les présupposés et les préjugés que renferment chaque mot. Cette idée de Nietzsche nous pousse à nous interroger sur le rôle des présupposés et des préjugés. En effet, a première vue des préjugés ont une dimension négative il s'agit d'un jugement qui n'est pas fondé sur une réflexion. [...]

[...] Nous pouvons aller même plus loin en défendant l'idée selon laquelle le présupposé est obligatoire pour pouvoir formuler un avis critique. Si ne nous formulions pas de présupposés alors nous sommes hermétique à l'information, nous ne formulons pas d'avis et aucune construction de pensée n'est possible. Ce point de vue peut être illustré par la pensée de Descartes et sa théorie métaphysique du doute. Le doute est fondé sur le principe même de présupposés. En effet, le doute cartésien consiste à remettre en cause toutes les connaissances ou perceptions que nous avons. [...]

[...] Pour illustrer cet état de fait rien n'est plus parlant que l'allégorie de la caverne de Platon dans La République. Dans cette allégorie les hommes qui sont encore dans la caverne voient des images qu'ils prennent pour vraies alors qu'elles sont factices. Dans cette allégorie Platon avance l'idée selon laquelle nous pouvons sortir de l'ignorance (et donc de la caverne) par l'éducation. De la même manière que nous pouvons sortir de nos préjugés par l'exercice de notre esprit critique. Néanmoins, nous aimerons ajouter quelques nuances à cet argument. [...]

[...] Si on décompose les mots on trouve d'un côté le verbe supposer l'autre juger. La différence entre les deux est significative, une supposition laisse place à la vérification contrairement au jugement. Seulement, à l'aide de cette distinction et de la citation de nous Nietzsche pouvons considérer les présupposés comme une étape essentielle de la formation d'une idée. En effet, le langage est fait de concepts a priori qui nous sont essentiels afin de construire une réflexion. Alors, il serait intéressant dans le cadre de cette réflexion de nous interroger sur notre capacité à nous affranchir des préjugés. [...]