Dissertation sur le temps: Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir?
[...] En le connaissant et en l'analysant, on se donne la possibilité de réfléchir à l'orientation qu'on veut donner à la suite de notre vie. D'ailleurs pour Bergson, conscience signifie mémoire. Or la spécificité de l'homme est d'être doté d'une conscience. Notre devoir de mémoire est donc essentiel. Il fait partie de notre nature humaine. Par conséquent, il NE faut PAS oublier le passé pour essayer de se construire un meilleur avenir. Même si notre passé est lourd à porter, on ne peut pas et on ne doit pas l'oublier complètement pour se projeter dans l'avenir. [...]
[...] C'est vrai autant à titre individuel qu'au niveau collectif. Peut-on pour autant complètement renier son passé ? Il est certes possible d'oublier une partie de ses souvenirs (intentionnellement ou inconsciemment), mais notre passé sera toujours à l'origine de ce que nous sommes aujourd'hui. Nous « n'avons pas » un passé, mais nous « sommes » notre passé. Notre façon de réfléchir est le résultat de notre histoire passée. « Le Temps n'est qu'un instant présent. Qui oublie le passé ne saurait comprendre l'avenir. », d'après Sénèque. [...]
[...] Ainsi, le « passéisme » inhibe nos capacités à aller de l'avant et à envisager un avenir. Un avenir qui n'existe pas non plus, pas encore tout du moins, mais qui est à construire et qui représente l'infini des possibilités. Il faut donc vivre le présent et se tourner vers l'avenir. Pour cela, oublier certains souvenirs douloureux peut permettre à l'individu d'aspirer à un meilleur futur. Si on arrive à se détacher des évènements passés traumatisants, on peut envisager un avenir serein. [...]
[...] Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ? Ce sujet nous invite à nous questionner sur la nécessité ou l'obligation d'oublier notre passé, c'est-à-dire d'effacer de notre mémoire les souvenirs de nos erreurs et de nos douleurs, pour pouvoir se créer un avenir (à ne d'ailleurs pas confondre avec le futur). Cela suppose que la mémoire du passé a toujours une influence négative sur la construction de l'avenir d'une personne. Dans quelle mesure oublier est-il souhaitable pour se forger le meilleur avenir possible ? [...]
[...] » Il semble évident que passé, présent et futur sont les éléments d'un tout qu'on ne peut dissocier. Nietzsche affirme que : « le rapport au passé doit être équilibré : véritable tri sélectif, l'oubli doit laisser de côté tout ce qui peut troubler la paix du moment. » La question de départ suppose également que nous sommes seuls acteurs de notre avenir, mais d'autres évènements extérieurs jouent un rôle dans notre futur. Nous n'avons pas la capacité d'écrire l'histoire de notre vie telle que nous la souhaiterions, mais tirer les leçons des erreurs de notre passé peut nous aider à envisager un avenir conforme à nos souhaits en essayant de ne pas les répéter. [...]
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