Nous voyons dans cet intitulé qu'il y a l'idée que la vérité est à rechercher à travers la présence de « nécessairement ». Ceci montre bien que la vérité est une notion importante et un fait que nous devons rechercher. Il y a une opposition assez répandue entre vérité et illusion puisque souvent l'illusion est considérée comme ce qui peut nous mettre dans l'erreur. Ainsi Descartes s'intéressait à une illusion d'optique celle du bâton que l'on plonge dans l'eau et qui parait cassé mais si on le ressort il s'avère qu'il ne l'est pas.
[...] Puis il nous dit que ce sont les connaissances « du cœur et de l'instinct » qui doivent permettre à la raison de s'établir dessus. Le cœur est comme un socle, une fondation sur laquelle va reposer tout le raisonnement et les facultés d'un sujet pensant. Par le cœur Pascal entend l'intuition qui va faire émerger une connaissance par appréhension immédiate et c'est une notion qui sous-entend que l'âme et l'esprit vont agir. C'est de cette manière qu'il nous dit que le cœur à la capacité de sentir les choses alors que la raison est incapable de sentir les choses mais de cette différence va naître une complémentarité qui va faire émerger des éléments nouveaux. [...]
[...] Entre illusion et vérité ? Descartes nous propose une vision tout autre en partant du fait que ce soit l'illusion ou la vérité, il faut écouter et soumettre ses deux aspects au doute hyperbolique et alors il peut en résulter la vérité, de l'un mais aussi de l'autre. Dans son discours de la méthode il évoque l'idée que tout le monde pense avoir assez de bon sens pour être capable de juger du vrai et de l'illusion mais ce n'est pas aussi simple, car pour être vraiment en capacité de ne pas se tromper il faut appliquer le précepte de Socrate stipulant que la seule chose que je sais c'est que je ne sais pas puis ensuite il faut appliquer une méthode précise afin d'élaborer et déplier notre pensée. [...]
[...] Le risque est alors de délirer au sens étymologique du terme, c'est-à-dire sortir du sillon et se retrouver égaré sur un chemin de connaissance qui n'est pas du tout le bon. Il accepte le fait qu'il soit possible de trouver des vérités de cette manière mais c'est par le plus grand des hasards, d'après lui. C'est le doute méthodique qu'il nous propose d'effectuer mais attention il ne s'agit pas de scepticisme. On peut obtenir des certitudes en effectuant des raisonnements clairs et il ne faut pas douter pour le plaisir de douter, car ceci ne produira rien de bon. [...]
[...] La philosophie nous permet de pousser plus loin les questions, car il y a une application des réflexions à l'éthique. Dans ce cadre évoquons une situation ou une personne à un pronostic vital engagé et il lui reste seulement quelques jours à vivre, que faut-il faire ? Lui dire la vérité qui n'est qu'une vérité scientifique, médicale et qu'elle va mourir ou bien laisser l'illusion demeurer et ne rien dire pour que cette personne puisse profiter de ce qui pourrait être ses derniers jours ? Quid de la personne qui doit choisir ? [...]
[...] La science est quelque chose qui tente de se montrer comme universelle mais force est de constater que la science est faite par les hommes et les hommes se basent sur leurs sens et ils peuvent se trouver dans l'illusion. Mais cette illusion peut être utile si elle n'est pas à la dérive et qu'il y a une méthode qui est utilisée pour y parvenir. Ce n'est pas quelque chose de facile, car Descartes sait que nos sens sont trompeurs mais se demande comment douter de nos sens quand nous sommes sains d'esprit ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture