Limitation des désirs, satisfaction, besoins, projection, Platon, vanité, Epicure, Spinoza, force vitale, réalité, souffrance perpétuelle, réflexion, remise en question, passions meurtrières, moralité
Le désir est un mouvement qui porte les hommes à vouloir posséder quelque chose qu'ils n'ont pas ou à atteindre un but qui devront leur procurer une satisfaction. Le désir renvoie donc à un état de manque et de privation dont le but est la satisfaction et qui est comblé par différents moyens. On distingue par ailleurs le désir et le besoin. Le besoin est animal (se reproduire, se nourrir, dormir). Il dépend du corps seul et trouve donc sa satisfaction dans un acte ou un objet précis. Tandis que le désir se déploie dans l'imagination et non dans la réalité. Contrairement au besoin physique, le désir dépend de la capacité de l'Homme à se projeter et à se représenter consciemment un objet désiré malgré son absence.
[...] Ne vaut-il pas mieux privilégier certains désirs que d'autres ? À notre époque, vouloir satisfaire tous nos désirs est très encouragé. Cependant, certains désirs devraient être privilégiés. Épicure a établi une classification des désirs. Selon Épicure, il existe deux différentes sortes de désirs : les désirs naturels (nécessaires à la vie) et les désirs vains. Parmi les désirs naturels, il y a les désirs nécessaires menant au bonheur et à la tranquillité de l'âme, les désirs menant à la tranquillité du corps et les désirs pour assurer la vie telle que la nourriture et le sommeil. [...]
[...] Comment juger alors nos propres désirs ? Le problème est donc de distinguer les désirs vains des désirs essentiels. En d'autres termes, distinguer les désirs méritants d'être réalisés des désirs futiles et éphémères. Sans compter que nous devons limiter certains désirs afin de favoriser la vie en société. D'après la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, il est écrit que notre liberté s'arrête là où commence celle des autres. Nous n'avons donc pas la totale liberté de satisfaire nos désirs s'ils viennent s'interposer dans la liberté d'un autre. [...]
[...] Mais cette sagesse nécessite-t-elle l'éradication de tous nos désirs ? Paradoxalement à ce qui a été dit dans la partie précédente, être sage n'implique pas l'éradication de tous ses désirs. En effet, l'homme sage reste un homme, et comme tout homme il veut satisfaire ses désirs. Par exemple, s'il veut se priver de nourriture, il ne survivra pas. De ce fait comme l'a dit Blaise Pascal, qui veut faire l'ange , finit par faire la bête . Néanmoins pour devenir sage, n'est-il pas nécessaire de désirer la sagesse ? [...]
[...] Pour traiter le sujet : Faut-il limiter nos désirs ? , nous envisagerons dans un premier moment les raisons qui montrent qu'il faut limiter nos désirs. Néanmoins, d'une manière ou d'une autre, l'objet de notre deuxième partie sera les raisons qui montrent qu'il ne faut pas limiter nos désirs, car n'est-ce pas nos désirs qui nous rendent humains et qui nous poussent à nous développer ? À être heureux ? Cependant nos désirs méritent-ils tous d'être réalisés ? Ce qui sera notre troisième partie ; ne vaut-il pas mieux privilégier certains désirs que d'autres ? [...]
[...] Le bonheur s'apparente donc à l'ultime désir, le désir final, le résultat de la satisfaction de tous nos désirs, la somme de tous nos plaisirs, une fin que l'on atteindrait à la suite de la réalisation de tous nos désirs. C'est ce que l'on peut entendre par l'expression réaliser ses rêves . Cependant, tout désir ne mérite pas d'être pour autant réalisé. Il y'a des désirs qu'il vaut mieux arrêter de poursuivre, des désirs qu'il vaut mieux limiter plutôt que d'essayer de les réaliser, car tous nos désirs ne peuvent pas être réalisés. Ne faut-il donc pas privilégier certains désirs par rapport à d'autres ? [...]
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