Satisfaire le désir permet-il à l'individu de connaître le bonheur ? La quête de la satisfaction du désir n'est-elle pas illimitée et sans fin ? Si le désir est naturel et nécessaire à la vie, est-ce vraiment possible de se libérer totalement du « joug du désir », de cette soumission au désir ?
[...] Schopenhauer nous montre donc que l'individu n'est pas maître de son désir et qu'il n'est pas possible de se libérer du désir. Cependant, certains désirs ne semblent pas nécessaires à notre survie et il semble que l'on puisse s'en libérer. Epicure affirme que nous pouvons prendre conscience du fait que certains désirs sont nécessaires et naturels et que d'autres ne le sont pas. La voie à suivre pour avoir une vie bienheureuse est donc de prendre conscience que certains désirs sont nécessaires et que nous devons y répondre. [...]
[...] Pour conclure, nous pouvons dire que le désir est inhérent à la vie, au sens où l'homme doit désirer pour continuer à vivre. En effet, certains désirs humains conduisent l'homme à réaliser ses besoins vitaux. Cependant, l'homme peut également être sujet à des désirs superficiels, et il peut être pris dans cette spirale du désir, qui se caractérise par une recherche illimitée du plaisir. Ainsi, l'homme est soumis à cette dictature du désir, mais peut prendre conscience de cela, par le biais de la philosophie, et se rendre compte que certains désirs sont nécessaires, et qu'il peut se passer des plaisirs superficiels. [...]
[...] Ainsi, pour Freud, la vie en société empêche cette libéralisation du désir, et peut entraîner parfois des refoulements du désir. Cependant, la sublimation peut permettre au désir de se libérer puisqu'elle correspond à une réalisation du désir sous une forme détournée. La libération du désir, au sens de l'assouvissement du désir permettrait, selon Freud, d'empêcher des formes de refoulement. Cependant, Platon affirme que le désir correspond à un manque et que la quête du plaisir est infinie. Platon utilise la métaphore du tonneau percé dans le Gorgias. [...]
[...] Cela correspond au caractère insatiable du désir. Ainsi, si l'on cherche sans cesse à satisfaire le désir, il semble que l'on soit pris dans une course effrénée et sans fin. Cependant, si on décide de se libérer de son désir, au sens de se détacher de cet état qui est une sorte d'inclinaison, de tendance à agir, il n'est pas sûr que l'on parvienne à refuser cette soumission puisque justement il s'agit d'une tendance. Le problème est donc que, même si l'on pense qu'il est meilleur pour nous de ne pas être soumis au désir, il se pourrait que l'on n'y parvienne pas. [...]
[...] Il a conscience que cela peut lui être nocif mais il ne peut pas empêcher son désir de se porter sur cet aliment. De façon plus générale, un individu peut estimer rationnellement qu'une chose est nocive pour lui mais avoir un désir qui entre en contradiction avec son raisonnement rationnel. On pense par exemple au joueur de casino, qui est endetté, qui a rompu tous ses liens familiaux et amicaux, qui s'est isolé. Il a conscience du fait que le jeu est nocif pour lui, mais son désir de jouer réapparait lorsqu'il passe devant un casino. [...]
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