Faut-il vouloir se libérer du travail, effort physique, effort intellectuel, capitalisme, rémunération, nécessité humaine, désirs humains, Karl Marx, Nietzsche, gagner sa vie, socialisation
Le travail désigne l'effort physique ou intellectuel effectué en vue d'obtenir quelque chose. Dans nos économies de marché, la satisfaction de la plupart des besoins et désirs -de quelque sorte soient-ils- a un prix que le travail permet de payer. Ainsi permet-il de produire, mais aussi de pouvoir bénéficier de quoi satisfaire nos besoins, étant habituellement à l'origine de la réalisation de biens et services et d'une rémunération. En somme le travail est nécessaire, essentiel à la vie humaine.
[...] Mais en plus de faciliter et d'avoir tendance à améliorer la vie humaine, le travail transforme ce qui semble la motiver : le bonheur. Avec le perfectionnement des techniques et l'élargissement des besoins et désirs qui souvent en découle, l'homme trouve son bonheur dans le mérite personnel qu'il a eu à y répondre par ses propres moyens, par ses propres efforts, son propre labeur. Il faut entendre par-là que le travail est un moyen de parvenir dignement à la finalité commune du bonheur, et non pas une fin en lui-même. [...]
[...] C'est d'ailleurs le crédo du philosophe Sénèque qui jamais de sa vie ne travaillera pour se cultiver sans pour autant renoncer à ses désirs et besoins. Leur satisfaction était en effet l'affaire de son esclave Il paraît fondamental de vouloir se libérer du travail pour avoir la liberté et le temps de s'accomplir. Le vouloir est légitime, mais encore faut-il le faire. Comme Sénèque, de nombreux auteurs citoyens de la Grèce et de la Rome antiques réduisaient des semblables en esclave pour cela, ce qui n'est pas humainement désirable. Nous ne pouvons donc pas nous libérer du travail. Mais le travail est-il vraiment liberticide ? I. [...]
[...] Ainsi chacun trouve son rôle dans le travail. Cette division du travail est même nécessaire, voire fondamentale, au fonctionnement d'une société. Elle est à l'origine d'une solidarité que le sociologue français Émile Durkheim qualifie d'organique. À l'image des organes du corps, chacun a une fonction (ou un travail) spécifique, mais tous sont indispensables au bon fonctionnement du corps social. La division du travail, présente dans toutes les sociétés offre en ce sens un sentiment d'utilité, d'attachement. Elle est porteuse d'intégration, de lien social. [...]
[...] Le temps libre gagné permettrait ainsi de se consacrer à la culture de soi, et de ses relations en dehors de la sphère professionnelle ; de pouvoir accomplir des choses pour son propre plaisir ou son épanouissement (pratiquer un art, un sport, lire mener des projets dénués de l'intérêt pécuniaire (s'engager, militer pour une cause ) renforçant les liens sociaux. Ainsi nous nous étions demandé s'il fallait vouloir se libérer du travail. Nous savons maintenant que cela n'est ni possible ni souhaitable, mais qu'il faut plutôt libérer le travail lui-même et tendre à ne plus en faire une nécessité absolue qui prendrait tout notre temps. [...]
[...] Faut-il vouloir se libérer du travail ? Le travail désigne l'effort physique ou intellectuel effectué en vue d'obtenir quelque chose. Dans nos économies de marché, la satisfaction de la plupart des besoins et désirs -de quelque sorte soient-ils- a un prix que le travail permet de payer. Ainsi permet-il de produire, mais aussi de pouvoir bénéficier de quoi satisfaire nos besoins, étant habituellement à l'origine de la réalisation de biens et services et d'une rémunération. En somme le travail est nécessaire, essentiel à la vie humaine. [...]
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