« Les dieux, en punissant Sisyphe, avaient pensé, non sans raison, qu'il n'est pas de châtiment plus pénible que le travail inutile et sans espoir". Dans cette citation tirée de l'œuvre de Camus Le Mythe de Sisyphe, le travail transporte une image négative et est vu comme un châtiment.
[...] Dans un premier temps, le terme peut prendre la signification de survivre, c'est à dire comme les animaux, chercher à satisfaire ses besoins primaires et nécessaires pour se préserver de la mort : manger, boire et dormir. On trouve également le terme de vivre un peu plus large et plus spécifiquement humain. Il s'agit dans ce cas de bien vivre ce qui peut sous entendre un certain confort matériel, le sentiment d'être heureux par exemple. Les critères dépendent de chaque personne : bien vivre est une notion relative à chacun. Le travail est-il nécessaire à l'homme ? Lui est-il nécessaire pour vivre en tant qu'homme ? [...]
[...] Cependant la notion de travail est variable selon les sociétés : si il est méprisé ou inexistant dans les sociétés préindustrielles, il est au cœur des valeurs des sociétés capitalistes. Le travail est donc une construction progressive, inhérente aux formes multiples de nos sociétés. Pourtant, malgré la reconnaissance objective de la nécessite du travail, les individus n'auraient-ils pas tendance à penser qu'une vie oisive pourrait être une composante du bonheur ? Le débat reste donc entier sur le possible, ou non, coexistence de contrainte comme le travail et du bonheur des individus. [...]
[...] Le travail est donc ici une nécessite vitale. Le travail peut ici être envisagé comme une faiblesse : il serait ce dont l'homme a besoin pour subsister, et donc ce qui le rapprocherait le plus de l'animal. Dans ce cas, le travail est perçu comme pure nécessite et comme seul recours qu'à l'homme de satisfaire ses besoins biologiques. Dans les sociétés primitives et préindustrielles, le travail n'est pas défini. Ce qui correspond au travail à des fins de survie correspond en fait au temps consacré à l'approvisionnement. [...]
[...] Il serait donc d'usage de considérer le travail comme une malédiction, une punition de l'espèce humaine, idée que l'on retrouve avec l'étymologie du mot. Donc en tant qu'il est nécessaire, le travail est pour nous une contrainte. La vision de Hegel et de Marx, vu précédemment s'oppose en tout point à la vision du travail dans la Grèce Antique. En effet à cette époque, les activités de production étaient considérées comme des activités animales et des moins nobles. Le travail était d'autant plus méprisé s'il était utile. L'homme libre ne travaille pas et n'est pas obligé d'exercer des activités serviles. [...]
[...] Ainsi pour le philosophe, le travail nous rend libres. En promouvant le travail comme activité essentielle de l'homme, on retrouve chez Marx cette même valorisation du travail. Le travail nous affranchit de la nature et donc nous permet de construire un monde humain. Le travail est ici libérateur. Le travail est également nécessaire à la vie de l'homme dans le sens où de nos jours c'est un déterminant du mode de vie : il rythme le temps, influe sur le mode de consommation, sur les relations sociales. [...]
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