Faut-il vivre sagement ?

Résumé du document

Les philosophes de l'Antiquité faisaient du bonheur le but ultime de l'existence, le « souverain bien » qu'il faudrait poursuivre par tous les moyens en prenant notamment la raison pour guide. En effet, le sage est la personne qui par son art de vivre se met à l'abri des passions, des inquiétudes, de l'agitation et qui allie modération et connaissance. Toutefois, en recherchant à ne pas souffrir suite à la non-réalisation de certains désirs, le sage ne poursuit aucun plaisir. On est donc en droit de se demander s'il faut vivre sagement ou au contraire libérer ses désirs.

Les Anciens ont fait du bonheur le but ultime de l'existence. Ainsi Pascal, écrivain et philosophe français du XVIIe siècle écrivit que « tous les hommes recherchent d'être heureux, c'est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu'à ceux qui vont se pendre. » Dès lors, ils émettent des idées sur le comportement à avoir pour être heureux.

Extraits

[...] Il est donc évident pour ma part, à la suite de ces éclaircissements, de considérer qu'il ne faut pas vivre sagement ni libérer tous ses désirs, mais trouver un juste milieu entre les deux qui nous satisfasse et nous rende heureux, trouver une certaine sérénité. Thalès de Milet écrivait à ce sujet que la personne qui peut se dire heureux est le sain de corps et d'esprit et cette définition semble particulièrement juste en y expliquant que la sainteté d'esprit correspond à la poursuite de la connaissance, d'un raisonnement logique, mais également d'un accomplissement de ses désirs naturels et nécessaires et de certaines passions de temps en temps dans notre société actuelle. [...]

[...] Or nous savons que la sagesse est issue de l'expérience, des enseignements tirés de nos déboires, de notre vie active ce qui signifie dès lors qu'avant de devenir aussi sage que les Anciens le préconisent, il faut avoir tenté au préalable de satisfaire ses désirs, car il semble évident qu'il faut avoir connu la souffrance d'un échec pour vouloir s'en tenir éloigné. On pourrait dès lors affirmer que la jeunesse correspondrait au temps d'apprentissage, d'étude de la sagesse pour ensuite la pratiquer durant sa vieillesse (ou non). [...]

[...] Faut-il vivre sagement ? Les philosophes de l'Antiquité faisaient du bonheur le but ultime de l'existence, le souverain bien qu'il faudrait poursuivre par tous les moyens en prenant notamment la raison pour guide. En effet, le sage est la personne qui par son art de vivre se met à l'abri des passions, des inquiétudes, de l'agitation et qui allie modération et connaissance. Toutefois, en recherchant à ne pas souffrir suite à la non-réalisation de certains désirs, le sage ne poursuit aucun plaisir. [...]

[...] Il semble bien plus intéressant pour la société, d'un point de vue global, de se rendre digne du bonheur en faisant son devoir sans vouloir servir ses propres intérêts, mais au contraire tenter de véhiculer un idéal de vie comme le font les sages, montrer au monde qu'en s'écoutant on peut être heureux. C'est notamment le cas de Gandhi qui par la force de ses actes et non dans le verbe, démontre la pertinence de sa philosophie. Si le sage agit ainsi, c'est parce qu'il sait que seule la démonstration fait école alors que les mots eux s'envolent et à l'heure actuelle la philosophie qu'il prêchait, le bouddhisme, basée sur l'anéantissement du désir et la recherche d'un état de béatitude absolue appelée nirvana ne cesse de se diffuser notamment en Asie. [...]

[...] Si on n'essaye pas de l'être, alors on risque d'être rejeté de la société et terminer sa vie seule. Ne pas vivre dans la sagesse permet également de connaître des sensations que l'homme sage de connaîtra jamais : en effet, lorsque l'Homme se retrouve dans une situation dangereuse, voire excitante, l'adrénaline, une hormone, est secrétée dans le corps ce qui a pour conséquence d'accélérer le rythme cardiaque, de contracter les vaisseaux, d'augmenter la tension artérielle . Lorsque l'homme s'attache à quelqu'un, quelque chose, éprouve de la tendresse, de la bienveillance c'est cette fois-ci de l'ocytosine qui a été rejeté. [...]