Au sens strictement étymologique du terme, le travail est connoté péjorativement de manière très significative. En effet, il vient du latin populaire « tripalium » qui désignait une « machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, ou qui désignait encore un « instrument de torture ». Le sens premier du mort « travail » nous fait donc penser à un travail au sens de labeur, pénible et contraignant. Cependant, de nos jours, le travail est une des valeurs phares de notre société. Les thèmes du bonheur ou de l'épanouissement personnel au travail sont souvent évoqués et le travail apparaît comme source de bonheur et de joie. Pourtant, travail et bonheur semblent être contradictoires, et nous pourrions penser que c'est l'absence de travail qui rend heureux.
[...] Le travail ne laisse rien derrière lui. L'œuvre au contraire, concerne les objets d'usage qui se situe, non plus au niveau de la vie de l'homme, mais au niveau de l'existence humaine. L'œuvre est de l'ordre de l'artifice humain, la création des objets non périssable n'est pas naturelle. L'homme crée des œuvres qui durent pour tenter d'échapper à ce cycle biologique, naturel et s'installer dans la durabilité de l'existence humaine. Grâce à l'œuvre, l'homme s'humanise et prend conscience de son humanité. [...]
[...] Faut-il travailler pour être heureux ? Au sens strictement étymologique du terme, le travail est connoté péjorativement de manière très significative. En effet, il vient du latin populaire tripalium qui désignait une machine à trois pieux destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, ou qui désignait encore un instrument de torture Le sens premier du mort travail nous fait donc penser à un travail au sens de labeur, pénible et contraignant. Cependant, de nos jours, le travail est une des valeurs phares de notre société. [...]
[...] Le travail serait donc une nécessité vitale, les hommes sont contraints de travailler, c'est une action déterminée qui dans cette dimension du terme, nous ôte toute humanité et nous enchaine à notre condition primaire, animale. L'homme donc obligé de peiner pour répondre à ses besoins. Par exemple, il peine pour tirer les fruits de la terre dans le cadre de l'agriculture. Il semble y avoir une dimension pénible du travail, qui s'apparente au labeur, à l'effort à la pénibilité. L'homme serait un animal labourant. [...]
[...] Cependant, le maître est dépendant de ses esclaves qui travaillent pour lui et qui le maintiennent dans un état d'oisiveté. Ses besoins sont comblés ainsi que ses désirs puisqu'il occupe son temps à ce qu'il souhaite. Le maître ne souffre donc d'aucunes préoccupation. Mais ne plus éprouver aucun manque, atteindre cette absence totale de trouble s'apparente à l'idée d'inertie assez proche de la mort. Atteindre cet état c'est s'approcher de l'état de mort. Le maître n'a plus rien à désirer, il s'ennuie. [...]
[...] Nous pouvons revenir à la dimension moderne du travail qui permet aux individus d'être intégrés à la société dans laquelle ils vivent et de développer leur sociabilité. Selon Aristote, l'homme est un animal politique il vit donc naturellement en collectivité. Cette intégration se traduit par exemple par la possibilité de participer à la société de consommation grâce au salaire que l'individu perçoit en échange de son travail. Après avoir constaté que le travail en son sens strict ne peut pas être source de bonheur pour l'homme puisqu'il est synonyme de pénibilité et d'animalité, nous avons vu que ce n'est pas non plus l'absence de travail qui rend l'homme heureux puisque l'oisiveté et l'absence de désir provoquent l'ennui. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture