Hansel et Grethel, Steven Spielberg ou encore la petite souris Fievel de Walt Disney dans les années 1980, chacun se représente une certaine idée du monde, que ce soit un monde en sucre et en pain d'épices, un monde apocalyptique ou encore le Nouveau Monde qu'est l'Amérique. Les représentations d'un monde différent du nôtre abondent, et c'est pourquoi l'idée d'un monde parfait effleure l'esprit humain tout aussi bien que l'idée des mondes de science-fiction souvent décrits dans les films actuels. A la question « faut-il souhaiter un monde parfait ? », le sens commun répond sans plus réfléchir : « oui ». Cependant, ne peut-on pas concevoir que la réalisation d'un monde parfait soit l'illustration d'un monde monotone ? Aussi, l'accomplissement d'un tel monde ne comporte-il pas certains risques, est-ce raisonnable d'exaucer le souhait de ce monde parfait ou ne faut-il pas plutôt en rester à la simple imagination d'un monde parfait ? Notre monde n'est-il pas déjà parfait dans un sens ?
[...] C'est pourquoi ce monde parfait doit être envisagé d'une certaine manière, en tenant compte de la morale et de l'éthique. Mais ce qui reste avant tout primordial dans la conception d'un monde parfait, c'est que quand bien même ce monde parfait ne saurait être fait que d'évolutions positives par rapport au monde actuel, il paraît sage de n'en rester qu'à la conception, à l'imagination et au souhait. En effet, en se maintenant au domaine du souhait, l'homme ne fait qu'envisager ce qu'il pense pourrait être mieux pour lui, il s'ouvre la possibilité de mettre en place des modifications, des changements qui contribueront à la réalisation d'un monde meilleur, sans pour autant que celui-ci devienne un monde parfait immuable, ni que le monde actuel soit privé de l'évolution, d'actions en préparation d'un monde meilleur pour les générations futures. [...]
[...] De manière générale, un monde parfait est un monde qui correspond à des attentes personnelles, personne ne concevra un monde parfait identique à celui d'un autre, et ainsi, il est logique et tout à fait concevable qu'à la question faut-il souhaiter un monde parfait chaque individu, pour ce que lui apporterait le monde parfait qu'il s'imagine, réponde de façon positive. Cependant, ce monde parfait que l'on considèrerait alors comme un tout correspondant aux attentes de chacun (on suppose que le monde parfait de chaque individu se retrouve dans un monde parfait général, dans lequel chacun vit), ce monde parfait réalisé serait-il pour autant parfait ? À présent réalisé, ne deviendra-t-il pas justement sans intérêt ? [...]
[...] Pour chaque domaine où le monde est définissable comme parfait, un monde où le mal n'existe pas, un monde où tout est accessible, un monde physiquement, artistiquement parfait, il existe donc une certaine perfection dont l'état ne peut plus être amélioré. Cet état des choses est immuable. Par exemple, un homme dont la connaissance des sciences est parfaite, sans faille, n'a plus rien à apprendre, son état ne peut plus évoluer. Tout comme un objet, un vase peint de manière parfaite pourquoi pas, n'est plus modifiable. Ainsi, cette finalité du souhait d'un monde parfait peut s'avérer étonnement monotone, lassante et sans intérêt. En effet, quel intérêt de vivre dans un monde immuable, sans contraste, sans difficultés ? [...]
[...] Faut-il souhaiter un monde parfait ? 1. La réponse du sens commun : oui 2. Ne serait-ce pas un monde sans intérêt ? 3. Ce monde parfait, dans le sens où il est souhaitable et donc souhaité, pousse à vouloir obtenir, à faire évoluer le monde vers la perfection, vers une évolution, des changements positifs Hansel et Grethel, Steven Spielberg ou encore la petite souris Fievel de Walt Disney dans les années 1980, chacun se représente une certaine idée du monde, que ce soit un monde en sucre et en pain d'épices, un monde apocalyptique ou encore le Nouveau Monde qu'est l'Amérique. [...]
[...] Ainsi, il est pour le moins contradictoire de considérer sur un même niveau d'égalité l'idée qu'un monde parfait soit un monde sans plaisir, tout comme il est également paradoxal qu'un monde parfait soit un monde monotone, sans intérêt autre que celui d'y vivre son rôle de personnage parfait, un monde figé et mort où la vie n'a pas lieu d'être puisqu'elle ne laisserait pas de traces de son passage, ni de son déroulement, de la durée et du temps qui parait s'écouler grâce à elle. Le monde parfait qui a été défini par l'opinion du sens commun peut donc s'avérer sans intérêt, figé et même paradoxal concernant le sens de l'adjectif parfait. Faut-il alors réellement réaliser ce monde parfait ? Est-ce raisonnable et souhaitable ? Ne peut-on pas seulement l'envisager, quitte à ne pas le réaliser en tant que finalité du monde actuel ? Comment notre monde peut-il être d'ores et déjà compris comme parfait ? [...]
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