Au sens premier, elle désigne le pouvoir ou le droit de commander, d'obliger quelqu'un à faire quelque chose. L'autorité peut également se rapporter au crédit, à l'ascendant, c'est-à-dire à l'influence grâce à quelqu'un se fait obéir.
Adjoint à l'expression interrogative « faut-il ? », le verbe « réhabiliter » nous amène à nous interroger sur la nécessité de restaurer l'autorité. Une réhabilitation allant nécessairement de pair avec une perte, nous devons également nous interroger sur la portée de cette perte d'autorité.
Doit-on réintégrer l'autorité dans la société ?
Le déclin de l'autorité semble d'autant plus fort qu'il concerne l'ensemble des pans de nos sociétés.
Au niveau éducatif tout d'abord, le principe d'autorité apparaît comme pleinement remis en cause par la société moderne. Ce n'est pas pour rien qu'on a inventé le néologisme de « enfant roi ». Il fallait un nouveau mot pour décrire cette nouvelle enfance ou plutôt cette nouvelle manière d'éduquer. En 2007 un film décrivait ce phénomène, il y racontait l'histoire d'une de ces familles où les parents n'ont plus une once d'autorité. Le nom de ce dernier était: « Demandez la permission aux enfants ! », célèbre parodie de l'ancien et désormais obsolète: «demander la permission aux parents ».
[...] N'est-ce pas là une nouvelle preuve du déclin de l'autorité ? On peut désormais être élève sans respecter l'autorité du professeur tout comme on peut être catholique sans respecter celle du pape. Par ailleurs, nous avons également perdu la définition de ce que constituait l'autorité. On la confond notamment avec la discipline et le pouvoir alors qu'elle n'est ni l'un ni l'autre. La discipline est un ensemble de règles à suivre tandis que le pouvoir désigne la possibilité de faire L'autorité, elle, n'est pas un règlement et ne se ramène aucunement à une dimension de possibilité. [...]
[...] Au niveau familial toujours, la perte d'autorité est notamment facilitée par l'explosion du taux de divorce. Il n'y a souvent plus d'autorité paternelle pour une bonne et simple raison: il n'y a plus de pères. Au niveau de la nation, l'autorité éducative est également remise en cause. En effet, l'autorité n'a pas vocation à être divertissante et elle est symbole de l'ordre, pas du désordre. Or, observons les récentes réformes de l'éducation nationale. À titre d'exemple, depuis les années 80, on assiste à la suppression de l'apprentissage des règles orthographiques et grammaticales sous forme de par cœur Jugés trop durs, trop fastidieux, trop épuisants, les horaires de langue n'ont par ailleurs cessé de se réduire depuis les années 80. [...]
[...] Puis, nous finirons en expliquant toutefois pourquoi l'autorité ne constitue pas nécessairement un impératif au sein de l'humanité. Le déclin de l'autorité semble d'autant plus fort qu'il concerne l'ensemble des pans de nos sociétés. Au niveau éducatif tout d'abord, le principe d'autorité apparaît comme pleinement remis en cause par la société moderne. Ce n'est pas pour rien qu'on a inventé le néologisme de enfant roi Il fallait un nouveau mot pour décrire cette nouvelle enfance ou plutôt cette nouvelle manière d'éduquer. [...]
[...] Or, comment éduquer l'homme ? Peut-on éduquer de n'importe quelle façon, avec n'importe quelle méthode ? Le premier principe de l'éducation est qu'il y ait une transmission qui se fasse de celui qui détient la connaissance envers celui qui ne l'a pas. Pour qu'il y ait transmission, le professeur doit donc s'exprimer, mais ce n'est pas tout: l'élève doit aussi écouter. Là encore, c'est l'autorité qui permet cette écoute, c'est l'autorité qui permet de faire qu'on respecte le professeur et de par la même le savoir qu'il détient. [...]
[...] Cependant, cette réhabilitation doit obéir à plusieurs impératifs. Tout d'abord, l'autorité se doit d'être saine, c'est-à-dire légitimitée afin d'éviter qu'elle constitue un vecteur d'abus. Par ailleurs, l'autorité doit aller de pair avec d'autres notions, telle que la liberté, l'autonomie et la raison, et non pas leur être antinomiques. L'autorité réhabilitée dans toute sa noblesse et sa grandeur ne peut que constituer un bien pour la société, l'autorité réhabilitée dans toute sa bassesse et sa décadence ne peut en être qu'un mal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture