Refus, influence, soi-même, idées toutes faites, fausses pensées
Penser est défini comme étant une action intellectuelle abstraite qui consiste à réfléchir, à raisonner, à argumenter, à analyser et à émettre des idées. Tous les jours nous pensons. Pour la plupart des gens, penser est devenu une activité quotidienne et banale que nous serions tentés de faire mécaniquement, de manière spontanée. Mais est-ce vraiment le cas ? Puisque nous vivons à une époque où le monde tourne à cent à l'heure, nous sommes de plus en plus confrontés aux avancées technologiques de toutes sortes qui nous permettent par le biais des médias, des journaux et d'internet de recevoir chaque jour de nombreuses et diverses influences. Le pléonasme « penser par soi-même », nous rappelle la possibilité de l'existence de « fausses pensées » c'est-à-dire de pensées, d'idées toutes faites qui nous seraient véhiculées par les influences extérieures et dont nous ne serions pas réellement les acteurs véritables.
[...] Il est tout de même possible de refuser ces influences mais cela est très difficile car elles résultent d'idées familières et y renoncer serait comme renoncer à ses origines, à une partie de notre éducation. Il n'y a donc pas une opposition radicale entre penser par soi-même et recevoir des influences. Nous verrons donc s'il suffit de refuser les influences pour pouvoir rester spontané et donc penser par soi-même ? La seconde partie de notre développement nous a monté qu'il n'y avait pas une opposition radicale entre penser par soi-même et recevoir des influences. [...]
[...] Et si tel était le cas, nous ne chercherions pas à refuser ces influences dont nous n'avons pas conscience. Au début de sa vie, un enfant n'est pas capable de contrôler ses sentiments. Il est submergé par ces nouvelles sensations qui l'habitent et ne peut pas les mettre à distance. Il n'est pas non plus conscient qu'il forme un être à part entière mais se croit confondu avec sa mère. Tant qu'il ne saura pas mettre de côté ses sensations, il n'aura pas conscience d'être un être à part entière, d'être par lui-même. [...]
[...] Il n'est donc pas nécessaire, ni possible de rejeter toute influence pour penser par soi-même. Au contraire, elles nous permettent de grandir, de nous créer notre propre pensée personnelle et ainsi de savoir si oui ou on nous les acceptons. C'est en les comparants, en confrontant les différentes influences, les différentes opinions qui nous seront présentés que nous pouront faire le choix du point de vue que nous soutiendrons. S'il nous parait à première vue logique que la pensée doit être dépourvue de toute influence pour être personnelle, il n'en est rien. [...]
[...] Il est donc nécessaire de relativiser l'opinion commune. Il ,'y a donc pas que des mauvaises influences. Quelles influences faut-il exclure ou accepter ? Comment les distinguer ? À partir de quels critères se baser pour faire le tri ? Comment se débarrasser de ces mauvaises influences ? Comment serait-il possible d'accepter les bonnes influences tout en pensant par soi-même ? Nous nous demanderons donc s'il y a une opposition radicale entre penser par soi-même et recevoir des influences ? [...]
[...] Il nous convient donc de savoir s'il suffit de rejeter ces influences, de s'en débarrasser pour penser par soi-même ? Prenons le cas extrême du rejet de toute influence. Cette décision de refuser d'emblée toute influence peut paraitre prétentieuse car cela signifie que l'on se suffit à soi-même, que l'on n'a rien à apprendre des autres et qu'ils n'ont pas à nous transformer. Or l'homme ne peut pas s'auto-suffire, il a besoin des autres et de recevoir de bonnes influences c'est-à-dire des influences volontaires et conscientes. [...]
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