De tout temps, l'homme cherche le bonheur, il recherche le plaisir à travers l'assouvissement de besoins nécessaires mais aussi de désirs vains ; ainsi, pour Epicure, l'homme devrait être heureux en atteignant l'ataraxie c'est-à-dire l'absence de souffrance physique et de trouble moral. Cependant, l'homme est également en quête de vérité, ainsi, à travers les sciences mais aussi la religion, il essaie de trouver une vérité universelle et absolue.
Mais existe-t-il une vérité universelle qui pourrait permettre à tout homme d'accéder au bonheur? Peut-on conjuguer ces deux notions ? Et, si l'homme ne peut pas savoir tout en étant heureux, doit-il privilégier son plaisir au détriment de la vérité mais aussi des autres ? Et si, au contraire, la vérité permettait à l'homme d'accéder à un bonheur plus grand mais aussi plus réfléchi ? L'homme doit-il vivre dans l'ignorance ou le mensonge pour être heureux ?
[...] Les sciences permettent le développement de nouvelles techniques dans le domaine de la médecine ou de la technologie par exemple; ainsi, en économie, on parle de progrès technique, ce dernier favorisant le niveau de développement qui amène au bien-être de la population. Le bonheur est donc avantagé par ces progrès. Pourtant, peut-on dire que le fait d'avoir le dernier appareil d'électroménager ou le dernier produit technologique ultraperformant permet le bonheur ? L'homme ressent un plaisir mais de courte durée puisque le produit sera bientôt trop ancien. La consommation de ces produits est le fruit de nos désirs vains, et l'homme se lasse vite et veut toujours plus dans une société dite de consommation. [...]
[...] Or, si l'homme ne peut pas se fier aux sciences, à quoi doit-il croire pour être serein et ainsi être heureux ? Si l'homme ne peut s'en remettre aux sciences alors il s'en remet à Dieu. Il se sent bien trop petit et impuissant face à la nature et à l'univers. Il a peur et se rassure, selon Freud, en croyant à une entité supérieure dont l'existence n'a jamais été prouvée plutôt que de prendre conscience de sa fin. L'homme a donc peur, il a peur de la mort, mais, pour lui, Dieu le protégera et, lorsque le moment sera venu, il pourra accéder au paradis, l'image même du bonheur. [...]
[...] L'ignorance, l'illusion et le mensonge font obligatoirement partie de sa vie car il ne possède pas de vérités absolues cependant, pour être heureux, l'homme a besoin d'être libre or la liberté ne serait-elle pas de ne pas savoir et de vivre presque insouciamment ? Mais est-ce cela le vrai bonheur ? Il faut avoir conscience de ce qu'on est, de ce qu'on fait et à quoi nous sommes voués. [...]
[...] On ne peut lui retirer sa conscience. Et, même s'il ne peut s'épanouir pleinement à travers les sciences et la religion et qu'il ne peut connaître le cogito d'autrui, il peut trouver un bonheur partagé grâce aux sentiments. Dans Les Pensées, B. Pascal décrit l'homme comme un roseau pensant il est fragile mais sa conscience lui permet de survivre et de vivre. Ainsi, l'homme est un animal politique selon Aristote, il vit en société et communique avec ses semblables et c'est ici que sont son pouvoir et sa force. [...]
[...] L'amour reprend les bases d'une amitié véritable, l'amour sincère et durable repose avant tout sur la confiance. Ces sentiments sont le reflet d'une vérité, une vérité propre à chaque individu, à chaque relation, ils apportent le bonheur. Ainsi, les sentiments permettent de conjuguer vérité et bonheur. Enfin, pour un grand nombre de philosophes, la vérité doit se baser sur des phénomènes car nos sens peuvent nous tromper. Cependant nos sens peuvent être source d'une autre réalité, d'une autre vérité, grâce à l'art. [...]
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